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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le chef du gouvernement « comprend et respecte » les remarques sur la fermeture de la MTV La position de la France sur l’Irak très proche de celle des Arabes, estime Hariri(photo)

Les remous internationaux créés par la détermination des États-Unis à frapper l’Irak ainsi que l’affaire de la MTV et le respect de la liberté de presse au Liban ont été hier les principaux centres d’intérêt d’une interview accordée par le Premier ministre, Rafic Hariri, à la chaîne française de télévision LCI. Mais Hariri, qui a rencontré l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, au Grand Sérail, s’est entretenu avec lui des relations bilatérales. Le chef du gouvernement a déclaré avoir déjà « discuté avec une délégation américaine du projet de résolution que l’Administration US tente de faire adopter par les Nations unies. La position des pays arabes est claire concernant le respect des résolutions de cette organisation. Il est impossible de porter un jugement sur le projet de résolution soumis par les États-Unis tant qu’il n’a pas été adopté par les Nations unies, mais nous estimons que la position de la France est très proche de celle des pays arabes à l’égard de l’Irak ». M. Hariri a ajouté qu’il ne pas croit pas la France capable d’empêcher les États-Unis de s’engager dans une guerre contre l’Irak, sauf si ces derniers cherchent à s’assurer une couverture internationale. « La France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, pourrait mettre son veto. Mais je doute qu’elle ait recours à cette possibilité sans l’appui de la Russie. Quoi qu’il en soit, cette décision demeure du ressort du président Jacques Chirac », a-t-il poursuivi. Pour M. Hariri, « la France a adopté une position très ferme, basée sur le respect des résolutions internationales par les deux parties. La guerre ne doit pas devenir l’option unique. Il faut que les inspecteurs se rendent en Irak et soumettent leur rapport au Conseil de sécurité avant de pouvoir se prononcer. Je crois que la France ne veut pas la guerre et qu’il faut donner une chance à l’Irak de prouver sa bonne foi. À mon avis, la France ne pense pas uniquement à la situation actuelle, mais aussi à l’avenir de l’Irak et au régime qui succédera à celui de Saddam Hussein. L’écrasante majorité de la communauté internationale cherche à régler le problème par les moyens diplomatiques et à obliger le régime irakien à désarmer ». Au niveau régional, M. Hariri a affirmé : « Nous voulons une paix basée sur les résolutions du Conseil de sécurité et sur le respect des lois internationales. En d’autres termes, il faut qu’Israël se retire des territoires palestiniens syriens et libanais occupés en 1967, comme l’exigent les résolutions 232 et 338 du Conseil de sécurité des Nations unies. » Au journaliste qui lui demandait si le Liban accepte que le Quai d’Orsay « donne des leçons » dans le dossier de la fermeture de la MTV, le chef du gouvernement a répondu que « la position française est très claire quant à la liberté d’expression ». « L’affaire dont vous parlez est très précise. Elle est liée à une loi existante et c’est une décision de justice. De toute manière, les recours en justice existent pour régler ce problème, à condition que le pouvoir exécutif ne s’en mêle pas. Je comprends très bien et je respecte la position de la France à cet égard », a-t-il conclu. M. Hariri, qui a rencontré l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, au Grand Sérail, s’est entretenu avec lui des relations bilatérales.
Les remous internationaux créés par la détermination des États-Unis à frapper l’Irak ainsi que l’affaire de la MTV et le respect de la liberté de presse au Liban ont été hier les principaux centres d’intérêt d’une interview accordée par le Premier ministre, Rafic Hariri, à la chaîne française de télévision LCI. Mais Hariri, qui a rencontré l’ambassadeur des...