Aucune solution ne semble en vue dans la prise d’otages de Moscou Le ton monte entre Poutine et le commando • Ultimatum des rebelles : une semaine pour amorcer un retrait russe de Tchétchénie • Le chef du Kremlin dénonce les « centres terroristes étrangers »(photo)

Quelque 700 personnes s’apprêtaient hier soir à passer leur deuxième nuit aux mains d’un commando d’une cinquantaine d’hommes et de femmes armés qui ont pris en otages les spectateurs d’un théâtre du sud-est de Moscou, exigeant pour leur libération l’arrêt de la guerre en Tchétchénie, une revendication que Vladimir Poutine ne peut envisager de prendre en considération. Ce dernier a en effet toujours refusé le dialogue avec les indépendantistes et a fait de sa fermeté l’un de ses principaux atouts en politique intérieure. Haussant d’ailleurs à son tour le ton, le chef du Kremlin a estimé que la prise d’otages a été « planifiée depuis les centres terroristes étrangers », et demandé aux services spéciaux de « préparer la libération des otages tout en garantissant au maximum leur sécurité ». Alors qu’une jeune femme a été tuée par le commando, aucune solution ne semblait en vue à l’heure d’aller sous presse. Les rebelles avaient libéré en fin de matinée cinq otages, mais la tension est ensuite rapidement montée. Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné hier soir à l’unanimité, à la demande de la Russie, cette prise d’otages et exigé leur libération immédiate sans conditions. Les 15 membres du Conseil ont voté une résolution qualifiant la prise d’otages de menace contre la sécurité et la paix internationales. PAGE 10