Francophonie - Kérékou chez Lahoud, Bongo et Diouf chez Hariri Les dirigeants africains insistent sur le bilatéral avant de quitter Beyrouth(photo)

Les délégations francophones officielles continuent de quitter le Liban, deux jours après la clôture du IXe Sommet de la francophonie. Ainsi, le président de la République centrafricaine, Ange-Félix Patassé, a quitté la capitale libanaise pour Bangui à bord d’un avion privé, accompagné de la délégation centrafricaine. Après avoir invité la veille, au cours d’un dîner en son honneur offert par le consul libanais à Bangui, les hommes d’affaires libanais à investir en Centrafrique, qui « regorge de ressources naturelles qui n’attendent qu’à être utilisées ». Notons également que les ministres togolais des Affaires étrangères et du Plan, et le ministre burkinabé de la Culture sont eux aussi partis. Pour sa part, le chef de l’État, Émile Lahoud, a poursuivi ses entretiens avec certains des chefs d’État ayant pris part au Sommet de Beyrouth. Il a ainsi reçu hier son homologue du Bénin, Mathieu Kérékou, qui était accompagné de son épouse, ainsi que des membres de la délégation béninoise. Le général Kérékou a remercié le président Lahoud pour l’accueil chaleureux réservé à sa délégation et pour la réussite de toutes les mesures prises par le Liban « à tous les niveaux ». Les deux hommes ont évoqué des sujets d’intérêt commun entre Beyrouth et Porto Novo, les moyens de développer ces relations bilatérales et le rôle de la diaspora libanaise au Bénin (qui dépasse les 2 500 personnes) dans les domaines commercial, industriel et économique. Le plan d’action de Beyrouth a également été au centre des discussions. Quant au président gabonais, Omar Bongo, il s’est rendu, hier matin également, au Sérail, où il a été reçu par le Premier ministre, Rafic Hariri. Les deux hommes se sont arrêtés sur les résultats du Sommet de Beyrouth, évoquant également la situation régionale et internationale ainsi que les relations libano-gabonaises. Autre visiteur du Sérail : Abdou Diouf, avant qu’il ne quitte Beyrouth pour Paris. Les décisions du sommet ont été au centre des discussions. Abdou Diouf a également été reçu par le ministre de la Culture chargé de la Francophonie, Ghassan Salamé. « J’ai été très heureux de rencontrer le ministre Salamé, qui préside la Conférence ministérielle de la francophonie, avec qui nous allons coopérer d’une façon très efficace », a dit Abdou Diouf, après avoir rendu un hommage senti à tout ce que le Liban a fait pour et au cours de ce sommet. « C’est un sommet important et exceptionnel. Je peux dire, sans exagération, que depuis 1986, c’est un sommet-charnière dans l’histoire de la francophonie. Et qu’il provoquera un gros changement au sein de l’OIF », a-t-il ajouté.