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Actualités - CHRONOLOGIE

Wazzani - L’euphorie générale ternie par le désaveu US Hariri : « Nos droits, ni plus ni moins »

Au lendemain de l’inauguration officielle de la nouvelle station de pompage sur la rivière Wazzani, le climat était hier à l’euphorie prudente. Une prudence justifiée par le fait qu’Israël et les États-Unis semblaient d’accord pour juger qu’il s’agit d’une action unilatérale qui ne saurait se répéter. Pour marquer son désaveu, l’ambassade américaine n’a pas envoyé de représentant à la cérémonie d’inauguration. Toutefois, le Liban a minimisé la portée de cette hostilité et de ce désaveu, en affirmant qu’il n’a fait que réclamer son droit. « Nous voulons nos droits. Nous n’en demanderons pas plus, mais nous n’accepterons pas moins », a déclaré le Premier ministre Rafic Hariri, dans une déclaration télévisée. Interrogé sur ce que le Liban compte faire, après les menaces israéliennes, M. Hariri a déclaré : « Rien. Les gens du Sud vont utiliser l’eau. » « Vous savez, nous avons toujours dit que nous voulons respecter la loi internationale, a commenté M. Hariri. Nous ne voulons pas plus que notre lot. Mais nous n’accepterons pas moins. Nous voulons travailler avec tout le monde, surtout l’Onu et les États-Unis, mais aussi avec l’Union européenne, les Russes et tous les pays qui voudraient nous aider à parvenir à nos droits. » Le rapport sur le projet du Wazzani soumis à l’Onu a été « bien reçu par tout le monde ». M. Hariri a reçu hier l’ambassadeur des États-Unis au Liban, rentré à Beyrouth après son congé annuel. En repartant de Koraytem, M. Vincent Battle a déclaré qu’il n’avait rien à déclarer. Dans les milieux politiques libanais, l’impression qui prévaut est que les autorités ont réussi à tirer profit d’une conjoncture favorable : la tenue du IXe Sommet de la francophonie et les appels à l’apaisement lancés à Israël par les États-Unis soucieux de concentrer leur attention sur l’Irak et de ne pas mécontenter les Arabes. Aux antipodes de l’euphorie générale, on prônait hier, dans certains milieux parlementaires, la « pondération », rappelant que la chasse israélienne avait bombardé en 1965 un projet de détournement du Hasbani financé par la Ligue arabe. Le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres avait déclaré à la Knesset mercredi, au moment de l’inauguration du chantier : « Nous ne tolérons pas et ne tolérerons pas de mesures unilatérales et Israël se réserve le droit de défendre ses ressources en eau conformément au droit international. » Le « strict nécessaire » Le ministre israélien des Transports Ephraïm Sneh a menacé hier, mais un peu tardivement, le Liban de représailles militaires s’il pompe plus que le « strict nécessaire » des eaux de la rivière Wazzani, dont Israël a fait un « casus belli ». « Si les Libanais pompent plus que le strict nécessaire, Israël sera forcé de recourir à l’action militaire », a-t-il affirmé.
Au lendemain de l’inauguration officielle de la nouvelle station de pompage sur la rivière Wazzani, le climat était hier à l’euphorie prudente. Une prudence justifiée par le fait qu’Israël et les États-Unis semblaient d’accord pour juger qu’il s’agit d’une action unilatérale qui ne saurait se répéter. Pour marquer son désaveu, l’ambassade américaine n’a pas...