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Actualités - CHRONOLOGIE

Universités - Le partenariat USJ-AUF porte ses fruits Première promotion de DEA de sciences politiques

Ils étaient dix en tout, huit Libanais et deux Tunisiens, à recevoir leur diplôme d’études approfondies (DEA) de l’Institut des sciences politiques de l’USJ, lors d’une cérémonie organisée hier par l’université. L’importance de cet événement était double. Il s’agit d’abord de la première promotion d’un cursus créé il y a trois ans, grâce à la persévérance et aux efforts déployés par la directrice du DEA, Fadia Kiwane. Une initiative qui fut favorablement accueillie par l’Agence des universités francophones (AUF), qui a contribué activement à la mise en place de ce diplôme. Le timing n’en était que plus significatif par ailleurs, la cérémonie ne pouvant trouver de meilleure date que celle du Sommet de la francophonie, rendez-vous par excellence du dialogue et de l’échange autour des questions-clés touchant au devenir de la communauté francophone. La présence de hauts responsables de la communauté scientifique francophone, notamment du recteur et du président de l’AUF, respectivement Michèle Gendreau - Massaloux et Jean Dubois de Gaudusson, a conféré à cette manifestation un cachet solennel marquant l’importance du partenariat établi entre les institutions académiques ayant le français en partage. « Développer les mailles de la communauté scientifique francophone afin de faire acte de solidarité tout en visant l’excellence » ; « former de jeunes générations d’enseignants de chercheurs ou de hauts cadres dans un champ disciplinaire des plus difficiles », tels sont les objectifs stratégiques visés par cette formation, a affirmé Mme Kiwane. S’adressant à un parterre nombreux d’officiels, de décideurs académiques et de chercheurs, la directrice du DEA a mis l’accent sur l’importance de cette école doctorale « née au cœur de l’Orient blessé», avide d’un dialogue approfondi et d’une réflexion sur la « différence ». À un moment où « certaines grandes places dans le monde se vantent d’adapter leurs étudiants à la praxis, au marché politique, économique ou financier, mesurant la réussite à la rapidité de l’insertion dans un désordre établi », l’école doctorale francophone de Beyrouth (EDF) cherche, au contraire, « à préserver l’idéalisme des jeunes et leur sens aigu de l’éthique », a encore relevé Mme Kiwane. « Elle souhaite développer les moyens scientifiques à la disposition des jeunes générations pour être plus à même d’agir sur la vie politique en la réorientant vers la recherche du bien commun. » Bref, dit-elle, « il s’agit de mettre l’université au service de la cité ». Le directeur du bureau Moyen-Orient de l’AUF, Michel Bennasar, a pris le relais à la tribune pour souligner que cet événement s’inscrit dans un contexte de « manifestations de réjouissance francophones, qui sont déjà en elles-mêmes une victoire du dialogue sur l’incompréhension et le rejet ». Évoquant le caractère régional de la formation dispensée, M. Bennasar a rappelé que ce DEA de sciences politiques associe quatre universités des pays arabes et bénéficie en outre du concours d’établissements, de professeurs et de chercheurs français, belges et canadiens. « Miser sur la complémentarité entre le Nord et le Sud et entre le Maghreb et le Machrek fait l’originalité, la force et l’intérêt de ce projet », a-t-il affirmé. « Cette formation s’avérait être un outil nécessaire aux étudiants de cette région, où la compréhension et l’approfondissement des enjeux politiques revêtent toute son importance », a ajouté l’intervenant. Le mot de clôture a été prononcé par Mme Gendreau - Massaloux, qui s’est adressée à la première génération « de ceux qui vont prendre la relève de grands professeurs, ceux qui imaginent la science politique et la font ». Dans une référence à l’histoire et aux origines de l’université, Mme Gendreau - Massaloux a évoqué le caractère universel du savoir, né au sein « d’un groupe de disciples qui se réunissaient autour de leur maître », le savoir a fini par se propager au nom « du droit d’enseigner en n’importe quel lieu ». « La recherche de la vérité est apparue comme nécessitant une circulation, un voyage de ce savoir », a affirmé le recteur. « Ainsi, le mot de professeur dès son origine s’est trouvé lié à cette vocation universalisante de l’université. Il y a quelque chose de commun entre l’université et l’universalité des savoirs. » Je.J.
Ils étaient dix en tout, huit Libanais et deux Tunisiens, à recevoir leur diplôme d’études approfondies (DEA) de l’Institut des sciences politiques de l’USJ, lors d’une cérémonie organisée hier par l’université. L’importance de cet événement était double. Il s’agit d’abord de la première promotion d’un cursus créé il y a trois ans, grâce à la...