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Actualités - CHRONOLOGIE

Une ovation debout, place de l’Étoile, pour le président français Chirac appelle les députés à défendre la démocratie, les droits de l’homme et les libertés(photo)

«La France n’a jamais fait défaut au Liban. Elle entend se tenir à vos côtés à l’heure du redressement national ». C’était le 4 avril 1996. En visite officielle à Beyrouth, le président français, Jacques Chirac, soulignait, à partir du Parlement, l’appui indéfectible de son pays et plaidait en faveur d’un Liban « libre, souverain et indépendant ». Six ans plus tard, on retrouve dans le discours prononcé par M. Chirac, devant la Chambre, le même élan pour le Liban, la même volonté de voir ce pays s’engager résolument sur la voie d’un développement économique bien sûr, mais surtout politique. Comme en 1996, Jacques Chirac a prononcé un discours sans complaisance. Il a « fait parler le cœur », le sien, pour reprendre ses propres termes, et c’est dans un cri du cœur qu’il s’est adressé aux parlementaires – c’était là un des moments forts de son allocution. « Vous êtes les gardiens de ces valeurs – la tolérance, la démocratie, les droits de l’homme et les libertés – sans lesquelles le Liban ne serait pas lui-même. C’est à vous qu’il appartient de les défendre contre tout ce qui les affaiblit. C’est à vous de veiller à ce que toutes les sensibilités politiques et sociales soient représentées dans votre enceinte et que chacun puisse s’exprimer pleinement et librement dans tout le pays. Vous portez sur vos épaules une part essentielle du destin du Liban », leur a-t-il dit. Jacques Chirac a multiplié les messages dans plusieurs directions, de sorte qu’il n’y avait pas une seule, mais plusieurs idées maîtresses dans son discours. À l’État, il semblait conseiller d’envoyer l’armée au Liban-Sud et de ne pas marginaliser l’opposition. À la Chambre, et notamment à l’opposition parlementaire, il semblait recommander d’agréer les mesures financières du gouvernement en assurant que « tout est mis en œuvre pour qu’une réunion internationale (Paris II) se tienne dans les prochaines semaines et prenne les mesures qui aideront le Liban à faire face à ses difficultés ». Puis, comme en 1996, Jacques Chirac s’est arrêté sur la présence syrienne au Liban pour plaider en faveur d’une « harmonisation » des relations entre Beyrouth et Damas et d’un retrait « complet » des forces syriennes, mais à la faveur d’un accord de paix au Moyen-Orient. C’est une ovation debout qui a ponctué la fin du discours présidentiel qui a aussi porté sur les dossiers israélo-palestinien et irakien. Et c’est aussi par des applaudissements que les parlementaires, les membres du gouvernement et la centaine de personnalités invitées à la séance ont accueilli l’entrée du président français, en compagnie de M. Berry, dans l’hémicycle. Une activité fébrile régnait depuis le matin, place de l’Étoile, où l’on courait dans tous les sens pour mettre la dernière main aux préparatifs d’accueil du président français. Dehors, la fanfare de la Chambre s’entraînait à jouer La Marseillaise et l’hymne national libanais. Il fallait que tout soit parfait à l’arrivée de l’hôte de marque qui a été reçu à sa descente de voiture par M. Berry. Les membres du bureau de la Chambre attendaient au haut des marches pour saluer M. Chirac, qui a eu un mot gentil pour chacun avant d’entrer dans le bureau de M. Berry, où les deux hommes ont eu un entretien en tête-à-tête d’un quart d’heure avant d’entrer dans un hémicycle bondé. Comme dans chaque réunion parlementaire, le greffier a commencé par lire les noms des députés absents. Il a ensuite donné lecture de la note du ministère de l’Intérieur faisant état de l’élection de M. Oussama Saad au siège sunnite de Saïda. M. Berry a ensuite pris la parole pour souhaiter la bienvenue à son hôte et souligner, dans son discours, l’attachement du Liban aux libertés et à la démocratie. Assis près du président de la Chambre, sur le perchoir, M. Chirac suivait attentivement le texte de la traduction française du discours de M. Berry, distribué à l’avance à Mme Bernadette Chirac, aux membres de la délégation française et aux diplomates installés dans la tribune réservée aux invités. Au terme de la séance, MM. Berry et Chirac ont reçu les parlementaires, les ministres et les invités dans le salon de la Chambre. Tilda Abou Rizk Satisfaction officielle « La teneur du discours du président Chirac à la Chambre, et notamment les chapitres relatifs au dossier régional et à sa vision d’une paix juste et globale, ont été accueillis avec satisfaction » dans les milieux politiques, a-t-on indiqué hier soir de sources officielles. De mêmes sources, on a souligné que la position de M. Chirac par rapport aux relations libano-syriennes « correspond à la position officielle fondée sur une consolidation permanente de ces rapports et selon laquelle la présence militaire syrienne au Liban est nécessaire, légale et provisoire ». « Le timing d’un examen de cette présence est tributaire des intérêts stratégiques des deux pays et non pas des pressions, quelle qu’en soit la source, et surtout si elles émanent des Israéliens ». De Villepin à Bkerké samedi Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, doit arriver aujourd’hui à Beyrouth. Au programme de sa visite au Liban, un entretien, samedi matin, à 7h45, avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Albert de Monaco à la table de Nayla Moawad La députée Nayla Moawad a offert hier soir un dîner auquel étaient conviés le prince Albert de Monaco, le Premier ministre monégasque Patrick Leclerc et son épouse, les présidents Hussein Husseini et Omar Karamé, Mme Najat Abdel-Halim Khaddam, ainsi qu’un certain nombre de ministres, de députés et d’amis. Falougha offre un terrain au Sommet de la francophonie Une statue du poète français Alphonse de Lamartine (1790-1869) se dressera à Falougha (Haut-Metn) en surplomb de la fameuse vallée qui porte son nom, qu’il avait célébrée dans une de ses plus belles pages, lors de son voyage en Orient. La décision en a été prise par le conseil municipal de Falougha, qui va faire don d’une belle colline proche du village au Sommet de la francophonie, pour qu’y soit installée la statue. Un jardin public et un amphithéâtre en gradins seront également aménagés sur le terrain. Le geste se veut le reflet de l’amitié entre la France et le Liban, par delà les frontières nationales, culturelles et religieuses. Le président de la municipalité, Samir Ghanem, a bon espoir de voir les présidents Lahoud et Chirac assister à une cérémonie solennelle au cours de laquelle la municipalité fera don du terrain. L’initiative, a-t-il précisé, date de l’année passée, mais elle avait été reportée en même temps que le Sommet. L’hôtel Saint-Georges, « patrimoine culturel français » Le PDG de la Société des grands hôtels, propriétaire de l’hôtel Saint-Georges, M. Fady Khoury, a adressé au président Chirac une lettre ouverte. « L’hôtel Saint-Georges aurait souhaité avoir l’honneur de vous recevoir, comme il avait naguère reçu le président Charles de Gaulle », affirme M. Khoury, qui rappelle que l’hôtel « est indiscutablement un patrimoine culturel français important », puisque sa conception dans les années 20 est l’œuvre de l’architecte et du décorateur français Auguste Perret et Philippe Royère. Le PDG se plaint de ce que le permis d’accès à la mer de l’établissement a été abrogé, et le permis de rénovation bloqué. La francophonie et Louis Ingea Par suite d’une erreur de transmission, l’article « Francophonie, quand tu nous tiens... », publié jeudi 17 octobre dans nos pages, a paru sous la signature erronée de Louis Jugea. Nous nous en excusons auprès de l’auteur, Louis Ingea.
«La France n’a jamais fait défaut au Liban. Elle entend se tenir à vos côtés à l’heure du redressement national ». C’était le 4 avril 1996. En visite officielle à Beyrouth, le président français, Jacques Chirac, soulignait, à partir du Parlement, l’appui indéfectible de son pays et plaidait en faveur d’un Liban « libre, souverain et indépendant ». Six ans plus...