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Actualités - CHRONOLOGIE

Un outil formidable qui rend possibles les relations de ville à ville

Présidant la délégation parisienne à la place du maire de la ville, Bertrand Delanoë, Pierre Schapira, adjoint au maire et chargé des relations internationales et de la francophonie, explique à L’Orient-Le Jour comment la coopération entre Paris et les villes francophones trouve ses racines dans les communautés vivant dans la capitale française. Il révèle également que l’AIMF pourra faire appel à des fonds européens pour développer son action. « Pour nous, la francophonie est très importante parce que la base de coopération internationale, pour Paris et pour l’AIMF, est francophone », dit-il. « Et, surtout, notre coopération se fait en fonction des communautés qui habitent Paris. Ce sont elles qui peuvent donner un certain sens aux liens tissés avec les pays. Nous entreprenons des coopérations techniques, mais aussi sportives ou culturelles. À titre d’exemple, l’année dernière, pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations, nous avons organisé une retransmission sur écran géant du match Sénégal-Cameroun à l’hôtel de ville à l’intention des ressortissants de ces pays. » M. Schapira considère l’AIMF comme « un outil formidable qui rend possibles les relations de ville à ville ». « Nous exécutons de petits projets, très concrets, qui sont à même de changer la vie de quartier », poursuit-il. « Nous créons des centres multimédias, des centres de santé, des marchés, une route, etc. C’est une diplomatie de proximité : il faut que les habitants des quartiers se rendent compte que nous leur apportons quelque chose. » L’AIMF travaille donc dans une optique développementale plutôt que politique. « Il n’est pas question pour les villes de se prendre pour des gouvernements », répond M. Schapira. « Évidemment, il ne faut pas que notre action soit en contradiction avec la politique nationale. Mais c’est une forme de coopération décentralisée qui est très utile, qui implique autant les populations des villes étrangères que les communautés vivant à Paris. C’est dans cet objectif que nous sommes la seule ville à avoir créé un conseil des étrangers, hors Communauté européenne, qui comprend 90 membres siégeant dans la salle du Conseil de Paris. » Par ailleurs, M. Schapira révèle que le président de l’AIMF, M. Delanoë, compte œuvrer en vue de donner plus d’ampleur aux problèmes de santé, notamment pour une meilleure lutte contre le sida en Afrique. « On peut faire les plus beaux projets du monde, mais si les gens meurent à quarante ans, ce sont les forces vives du pays qui lui feront défaut », explique-t-il. « Par ailleurs, il faut instaurer une vision plus moderne de la coopération, notamment en récoltant des fonds européens pour la formation et pour la réalisation des projets », conclut-il. « Il y a de l’argent disponible. La difficulté, c’est que nous sommes de bons opérateurs, mais notre budget vient de la ville de Paris, d’où le fait que c’est l’argent du contribuable. Pour développer notre action, il nous faut des moyens plus importants. L’Europe a les moyens, mais il suffit de présenter des projets éligibles. » S.B.
Présidant la délégation parisienne à la place du maire de la ville, Bertrand Delanoë, Pierre Schapira, adjoint au maire et chargé des relations internationales et de la francophonie, explique à L’Orient-Le Jour comment la coopération entre Paris et les villes francophones trouve ses racines dans les communautés vivant dans la capitale française. Il révèle également que...