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Actualités - OPINION

Avantage au Liban dans ses conflits avec Israël, selon un officiel local

En marge, et en complément, de l’affaire du Wazzani, un officiel avance qu’Israël s’est toujours trompé dans ses calculs par rapport au Liban. Qui, par contre, aurait selon lui toujours fait les choix qu’il faut. Suit un rappel du refus opposé pendant de longues années par l’occupant israélien à l’application de la 425. Résolution qu’il conseillait aux délégués libanais, pendant les sessions de négociations, d’oublier. En liant le retrait à une période probatoire durant laquelle les autorités libanaises devaient démontrer leurs capacités à maintenir l’ordre et le calme le long de la frontière. Le Liban rejetait évidemment de telles conditions et s’accrochait à la 425. Quand la résistance active a pris corps, portant des coups sévères à l’occupant, ce dernier a réagi durement, pendant des années. Le Sud, la Békaa-Ouest ont beaucoup souffert et consenti d’énormes sacrifices pour la cause de la libération. Mais finalement, les Israéliens n’ont plus pu supporter les pertes, en vies humaines ou en matériel, et ils ont envisagé de se retirer. En se mettant toutefois en quête d’un scénario qui garantirait la sécurité de la Galilée. Il y a eu des divisions au sein d’Israël, où certains continuaient à affirmer qu’il ne fallait pas paraître se soumettre à la pression de la Résistance libanaise. Par crainte que cela ne constituât un précédent pour d’autres territoires arabes occupés et n’encourageât les Palestiniens à se soulever. Mais finalement, la nécessité d’un retrait s’est imposée. Israël a tenté de sauver la face en faisant soudain mine de se conformer à la légalité internationale en appliquant la 425. Et en rajoutant que le Liban était tenu de faire de même, c’est-à-dire de contrôler sa bordure frontalière, en faisant cesser les activités d’un mouvement de résistance qui n’avait plus lieu d’être. Mais le Liban a refusé de déployer son armée sur la ligne bleue et de neutraliser la Résistance tant qu’une portion de son territoire, à savoir Chebaa, restait sous occupation. Le Liban a encore été plus loin en proclamant que le calme frontalier ne serait garanti de son côté qu’après la conclusion d’une paix régionale globale équitable. Israël s’est donc retiré sans avoir obtenu les assurances de sécurité qu’il voulait. La Résistance libanaise a poursuivi ses opérations, à des degrés d’intensité variant suivant les circonstances. Cet officiel affirme ensuite que le timing choisi par le pouvoir pour s’intéresser au Wazzani est tout à fait opportun. Car, estime-t-il, Israël a les pieds et les poings liés actuellement par les Américains. Qui lui interdisent toute réaction pouvant mener à la guerre tant qu’eux-mêmes n’en ont pas fini avec Saddam Hussein. C’est ainsi, ajoute ce responsable local, que Washington a obligé les Israéliens a lever le siège de la Moukataa de Arafat. De même, les États-Unis ne veulent pas que les Israéliens frappent les installations de pompage libanaises sur le Wazzani parce que la Résistance libanaise riposterait, sans doute en frappant en profondeur à l’intérieur du territoire israélien. Et l’on entrerait dans un cycle d’escalade explosif. Il reste que la retenue est également requise du Liban. Cette source le reconnaît, en soutenant que Washington a pu, grâce à ses experts, s’assurer du bien-fondé de la position libanaise, mais n’en a pas moins prié Beyrouth de se contenter des travaux déjà effectués et de suspendre le reste du programme. Cependant, selon cet officiel, le Liban est résolu à ne pas transiger sur ses droits. Car il sait que les Américains ne permettront pas à Israël de bombarder les installations comme en 1965. Cependant, puisque l’on parle de calculs et de timings justes ou faux, il faut savoir si Israël n’attendra pas que les Américains en aient fini avec l’Irak pour frapper le Wazzani. Et pour rééditer la fable du loup et de l’agneau qui, justement, se passait au bord d’une rivière. Émile KHOURY
En marge, et en complément, de l’affaire du Wazzani, un officiel avance qu’Israël s’est toujours trompé dans ses calculs par rapport au Liban. Qui, par contre, aurait selon lui toujours fait les choix qu’il faut. Suit un rappel du refus opposé pendant de longues années par l’occupant israélien à l’application de la 425. Résolution qu’il conseillait aux délégués...