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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Mahatir Mohammed assure Hariri de son aide Beyrouth n’impose pas un mode d’assistance aux pays sollicités pour Paris II

Kuala Lumpur – De notre envoyée spéciale Tilda ABOU RIZK 7 h 45 à Kuala Lumpur. Il n’est que 2 h 45 à Beyrouth (dans la nuit de mercredi à jeudi). L’avion du chef du gouvenerment, Rafic Hariri, atterrit à l’aéroport de la capitale malaisienne pour une escale d’un peu plus de deux heures. Le temps pour M. Hariri, qui a été aussitôt reçu au siège du gouvernement, de discuter avec son homologue malaisien, Mahatir Mohammed, de Paris II, de lui en expliquer les objectifs, de lui exposer les efforts fournis par le Liban pour assainir ses finances publiques et de l’inviter à cette conférence qui devrait se tenir au cours de la deuxième quinzaine de novembre. L’entretien dure près de trois quarts d’heure. M. Hariri reprend ensuite l’avion pour Tokyo. Kuala Lumpur et Tokyo sont tous deux sollicités par Beyrouth pour participer à Paris II, la conférence qui doit réunir les bailleurs de fonds susceptibles de l’aider à réduire le service de sa dette publique, dont notamment les États-Unis, le Japon, l’Union européenne et les pays du Golfe. Selon M. Hariri, le Premier ministre malaisien a promis d’examiner « positivement » l’invitation libanaise. « Le Liban nous a déjà demandé de lui confier un dépôt bancaire et nous avions satisfait à sa requête. Nous souhaitons l’aider par tous les moyens possibles. Aussi, nous lui prêtons une oreille attentive pour voir ce que nous pouvons faire », a pour sa part déclaré Mahatir Mohammed, mais sans préciser devant la presse si la Malaisie partipera à Paris II. Ce que le Liban souhaite plus que tout à travers ce forum, c’est de pouvoir obtenir des prêts aux taux appliqués sur les marchés financiers internationaux, c’est-à-dire variant entre 3 % et 5 %, ce qui lui fera une économie de 7 points (il paie actuellement 12 % d’intérêts en moyenne), à même de se répercuter positivement sur l’ensemble de la structure de sa dette. Mais aux pays invités à prendre part à Paris II, Beyrouth n’impose aucun mode d’assistance. « Nous entrons en contact avec les États qui participeront à cette conférence pour voir avec eux ce qui les arrange le plus. Ils pourraient proposer de nous remettre un dépôt bancaire, de nous accorder un prêt bonifié ou de souscrire à nos émissions obligataires », a déclaré à L’Orient-Le Jour, le ministre des Finances, Fouad Siniora, qui accompagne le chef du gouvernement. Le Liban envisage de mettre sur le marché international un nouveau paquet de bons du Trésor en devises, totalisant cinq milliards de dollars. Deuxième puissance économique mondiale, le Japon est sollicité pour souscrire à concurrence d’un milliard de dollars, l’Union européenne à deux milliards et les États-Unis à deux autres milliards. M. Hariri qui sera reçu aujourd’hui vendredi par son homologue nippon, Junichiro Koïzumi, doit lui exposer les objectifs de Paris II et l’agenda proposé à la conférence qui se tiendrait en novembre, assure une source ministérielle. Mais le Japon, qui fait face à de sérieux problèmes financiers et économiques et dont les valeurs boursières avaient accusé une importante chute au cours des deux dernières années, souhaiterait des garanties à une éventuelle souscription aux bons du Trésor libanais émis en devises. Selon le ministre des Finances, le Liban propose comme garantie son programme de redressement économique et d’assainissement financier, ainsi que l’engagement irrévocable des autorités à honorer à temps leurs obligations financières. Avant le départ du chef du gouvernement, mercredi, pour Kuala Lumpur et Tokyo, l’ambassadeur du Japon, Naoto Amaki, avait fait savoir à M. Hariri que les Japonais seraient heureux de souscrire aux bons du Trésor libanais dans la mesure où ils n’ont pas de possibilité d’investissements dans leurs pays, à cause de la récession, et parce qu’ils ne bénéficient pas d’intérêts sur leurs dépôts bancaires au Japon, selon M. Siniora qui se dit confiant dans la tenue de Paris II avant la fin de cette année. « Les États-Unis, la France, l’Union européenne et les pays du Golfe affichent tous une volonté sérieuse d’aider le Liban, surtout que celui-ci s’est placé sur la voie d’un assainissement financier », a déclaré M. Siniora. Après le Japon, le Premier ministre entend effectuer une tournée dans les pays du Golfe pour solliciter leur concours et expliquer le programme du gouvernement. Il reprendra l’avion dès que le Sommet de la francophonie aura pris fin.
Kuala Lumpur – De notre envoyée spéciale Tilda ABOU RIZK 7 h 45 à Kuala Lumpur. Il n’est que 2 h 45 à Beyrouth (dans la nuit de mercredi à jeudi). L’avion du chef du gouvenerment, Rafic Hariri, atterrit à l’aéroport de la capitale malaisienne pour une escale d’un peu plus de deux heures. Le temps pour M. Hariri, qui a été aussitôt reçu au siège du gouvernement, de...