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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Démantèlement au Liban d’une cellule de l’organisation de Ben Laden Un Libanais de l’Illinois accusé par la justice américaine d’aider el-Qaëda

Le directeur libanais d’une organisation caritative musulmane aux États-Unis a été inculpé de fraude, racket et blanchiment d’argent pour avoir transmis des donations à des groupes terroristes, dont le réseau el-Qaëda, a annoncé hier le secrétaire à la Justice américain John Ashcroft. Enaam Arnaout, qui dirige l’organisme Benevolence International Foundation, basé dans l’Illinois (Nord), risque jusqu’à 90 ans de prison. Selon l’accusation, il aurait contribué au financement, outre du réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, de groupes moujahidine tchétchènes et bosniaques. Des documents allant dans ce sens avaient été saisis en mars dans des bureaux de l’organisme en Bosnie. Ils ont aussi apporté la preuve d’un lien direct entre Arnaout et Ben Laden et el-Qaëda, a précisé John Ashcroft lors d’une conférence de presse. Les papiers trouvés en Bosnie comprenaient aussi un compte rendu de la réunion ayant permis de créer en 1988 le réseau el-Qaëda, les serments d’allégeance de plusieurs membres de l’organisation, des dossiers sur des combattants moujahidine entraînés en Afghanistan sous la direction de Ben Laden et une liste de riches donateurs vivant en Arabie saoudite. Les documents récupérés dans les bureaux de Benevolence International Foundation dans le monde sont la première preuve tangible de la création du réseau terroriste le plus dangereux sur terre et des serments d’allégeance de ses membres, a souligné le ministre américain. « Il est effrayant que les origines d’el-Qaëda soient découvertes dans un organisme de charité affirmant faire le bien », a-t-il ajouté. Des aveux Au Liban, deux Libanais et un Saoudien, arrêtés le 1er octobre, ont avoué avoir tenté d’établir une cellule d’el-Qaëda pour aider des membres du réseau terroriste en fuite, a annoncé hier l’Agence nationale d’information (Ani-officielle). Les trois hommes, interrogés par les renseignements de l’armée, ont avoué avoir tenté d’établir cette cellule à Tripoli. Leur objectif était d’aider des membres du réseau d’Oussama Ben Laden en fuite et des fondamentalistes du groupe de Denniyé, qui se cacheraient dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, près de Saïda. L’affaire concernant le Saoudien Ihab Dafaa, dit Abou Hareth, et les Libanais Mohammed Sultan et Khaled Minawi, a été déférée devant le procureur près la Cour de cassation, Adnane Addoum. Selon les sources judiciaires, les trois détenus ont tenté de louer un appartement à Tripoli et d’acheter un système de communication d’un prix de 7 000 dollars au profit d’un chef d’el-Qaëda en Iran, un Saoudien du nom d’Abou Abdel Rahmane al-Saudi, qui se proposait d’aider des membres d’el-Qaëda en fuite à la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan. Ils avaient aussi l’intention de recruter des Philippins spécialistes des explosifs pour former des membres d’el-Qaëda au Liban, selon les mêmes sources. L’interrogatoire a aussi révélé, a-t-on ajouté, que Khaled Minawi, qui avait été brièvement arrêté après les combats de Denniyé, en 2000, entre l’armée et des islamistes au Liban-Nord, s’était rendu début 2002, en utilisant un faux passeport, en Turquie pour y rencontrer le chef d’el-Qaëda dans ce pays, Abdallah al-Turki. De son côté, Mohammed Sultan s’est rendu en Allemagne en 2001 où il avait réuni des dons qu’il a ensuite remis à Abdallah al-Turki. Turki, a précisé le communiqué de l’Ani, envisagait d’établir une base de repli pour les membres d’el-Qaëda en fuite dans le monde. La création d’une entreprise commerciale devait lui servir de paravent. Le Libanais Mohammed Sultan lui avait suggéré l’utilisation d’un appartement vide de Tripoli. Il était également question de créer un restaurant pour faire travailler les éléments du réseau qui trouveraient refuge au Liban. Par ailleurs, à la suite des affrontements armés à Aïn el-Héloué et de la mise en résidence forcée du groupe de Denniyé, Khaled Minawi avait envoyé son faux passeport au chef du groupe, Abou Hatem, pour lui permettre de fuir le camp.
Le directeur libanais d’une organisation caritative musulmane aux États-Unis a été inculpé de fraude, racket et blanchiment d’argent pour avoir transmis des donations à des groupes terroristes, dont le réseau el-Qaëda, a annoncé hier le secrétaire à la Justice américain John Ashcroft. Enaam Arnaout, qui dirige l’organisme Benevolence International Foundation, basé...