Aoun : Plutôt perdre avec le peuple que vaincre avec la Syrie

Le général Michel Aoun a demandé hier à ses partisans de refuser de débattre de la loi électorale avant le règlement de la bataille pour les libertés, notamment pour la réouverture de la MTV. L’ancien commandant en chef de l’armée, en exil à Paris, a déclaré hier, dans un communiqué : « Nous ne redoutons pas l’échéance électorale, qu’elle se déroule dans le cadre de la petite ou de la grande circonscription. Nous préférons perdre des élections par la volonté des Libanais plutôt que de les remporter par la volonté du bureau des services de renseignements syriens, à Anjar. » Le général Aoun a estimé que la loi électorale, telle qu’on en parle, « permettra à l’occupant syrien de falsifier encore plus facilement les résultats du scrutin ». « Mais ils sont obligés d’en passer par là, ne pouvant répéter le modèle de 1992, quand les députés avaient été directement nommés, ce qui est bien plus commode », a-t-il ironisé.