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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban -Syrie - Ghazi Kanaan dans l’Ordre du Cèdre Le chef des SR syriens au Liban fait ses adieux à Lahoud et à Hariri(photo)

Le chef des services de renseignements syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, a fait ses adieux hier au président Émile Lahoud et au Premier ministre, Rafic Hariri, à l’occasion de son départ définitif du Liban. Le général Kanaan, dont le QG se trouvait à Anjar, doit assumer à Damas de nouvelles fonctions au département de la sécurité politique. En poste au Liban depuis 20 ans, il devrait être remplacé par le colonel Rustom Ghazalé, chef des SR syriens à Beyrouth. Dans le cadre de ses visites protocolaires avant son départ pour Damas, le général Kanaan a été reçu en début de matinée au palais de Baabda par le président Émile Lahoud qui lui a remis à cette occasion le Grand Cordon de l’Ordre national du Cèdre. S’adressant au général Kanaan, le chef de l’État a fait l’apologie des relations libano-syriennes qui sont « basées sur la fraternité, la coopération et la coordination et qui constituent l’un des principaux fondements de la stabilité des deux pays en vue de faire face à Israël et aux échéances régionales qui pointent à l’horizon ». Le président Lahoud a, par ailleurs, affirmé que « l’expérience a prouvé que le Liban et la Syrie sont en mesure de résister aux pressions, quelles qu’elles soient, grâce à la vision et à la stratégie communes qui avaient été définies par feu le président Hafez el-Assad et qui ont été reprises par le président Bachar el-Assad ». « Cette stratégie a débouché sur une cohésion totale entre les leaderships respectifs des deux pays, a déclaré le président Lahoud. Il en résulte que les développements régionaux en cours n’auront aucun impact sur la stabilité des deux pays. » Le communiqué de presse rendu public par les services du palais de Baabda indique que le chef de l’État a rendu hommage aux « efforts déployés par le général Kanaan au cours de sa présence au Liban, durant ces vingt dernières années ». « Il a contribué de manière efficace à développer les relations bilatérales entre les deux pays frères et à renforcer la coopération entre les armées libanaise et syrienne, souligne la source autorisée à la présidence de la République. Il a fait preuve d’une grande discipline et il a su se conformer aux orientations des deux commandements libanais et syrien, sous le mandat de feu le président Hafez el-Assad et, actuellement, sous celui du président Bachar el-Assad. » Prenant à son tour la parole, le général Kanaan a affirmé qu’il continuera à « œuvrer, quel que soit le nouveau poste (qu’il occupera), pour servir les intérêts des deux pays frères ». Au Grand Sérail Le général Kanaan s’est rendu ensuite au Grand Sérail en compagnie du colonel Ghazalé. Le Premier ministre, Rafic Hariri, a accueilli le général Kanaan dans la cour du Grand Sérail où, fait inhabituel relevé par les observateurs, le tapis rouge des grandes occasions avait été déroulé. L’officier syrien y a passé en revue un détachement des FSI. Une cérémonie en l’honneur du général Kanaan a ensuite été organisée dans le bureau de M. Hariri en présence du mohafez de Beyrouth, Yacoub Sarraf, du président du conseil municipal de Beyrouth, Abdel Moneem Ariss, des membres du conseil municipal et du directeur général de la présidence du Conseil, Souheil Bouji. Prenant la parole au début de la cérémonie, M. Ariss a rendu hommage à l’action accomplie par le général Kanaan. Il devait lui remettre à cette occasion les clés de la ville de Beyrouth. Remerciant M. Ariss pour son initiative, le général Kanaan a déclaré : « Je n’ai fait que mon devoir à l’égard de ma deuxième patrie, le Liban. Je n’ai pas oublié la période de 1984 et 1985 lorsque je suis venu à Beyrouth et que les milices s’entretuaient dans la ville (lors des combats entre les milices du PSP et d’Amal). Les notables m’ont alors rencontré et m’ont demandé, en ma qualité de représentant de la Syrie, de faire quelque chose pour sauver la cité. Une décision syrienne a alors été prise d’agir dans le cadre des moyens disponibles, qui étaient à l’époque modestes. J’ai misé sur ce qui restait de l’armée libanaise et sur les forces vives de Beyrouth afin de redresser la situation dans la ville et la libérer de l’emprise des milices. » Et le général Kanaan d’ajouter : « La solution (au Liban) était impossible tant que Beyrouth était marginalisée. Lorsque la capitale a pu renaître, il est devenu possible de progresser sur la voie de la solution, qui était l’accord de Taëf. Cet accord a été le prélude au règlement. Le Premier ministre (M. Hariri) a évidemment joué un rôle essentiel à Taëf, de même qu’il a joué un rôle fondamental dans la reconstruction de Beyrouth. C’est un grand honneur pour moi de recevoir les clés de la ville de Beyrouth. Je considère ces clés comme un héritage que je transmettrai à mes enfants. » Prenant à son tour la parole, le Premier ministre a déclaré : « Nous avons vécu ensemble durant plus de dix ans. Ce n’était pas des années faciles, mais votre présence à nos côtés a contribué à résoudre de nombreuses difficultés et a permis l’élimination de nombreux obstacles sur la voie du redressement de l’État. » « Nous avons fait face, a enchaîné M. Hariri, à des tentatives israéliennes de dominer le peuple libanais, et vous avez toujours été à nos côtés. Je n’exagère pas, et ce n’est pas la première fois que je le dis, j’ai toujours senti que vous étiez le premier à prendre la défense de l’intérêt supérieur du Liban, et je souhaitais toujours avoir à mes côtés des Libanais qui feraient preuve de la même compréhension des problèmes qu’affrontaient l’État, le pays et le gouvernement. » M. Hariri a également évoqué le premier jour où le général Ghazi Kanaan lui a présenté l’officier qui lui succède comme chef des SR au Liban, le colonel Rustom Ghazali. « Cet homme, c’est moi, aviez-vous dit, en me le présentant, et les dix années passées au Liban ont confirmé cette parole », a affirmé M. Hariri Enfin, le général Kanaan a achevé sa tournée des responsables en se rendant au bureau du ministre de la Défense, Khalil Hraoui, qui lui a remis la médaille d’argent du Mérite militaire. Il a rencontré en outre le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, et le directeur des renseignements de l’armée, le général Raymond Azar.
Le chef des services de renseignements syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, a fait ses adieux hier au président Émile Lahoud et au Premier ministre, Rafic Hariri, à l’occasion de son départ définitif du Liban. Le général Kanaan, dont le QG se trouvait à Anjar, doit assumer à Damas de nouvelles fonctions au département de la sécurité politique. En poste au Liban...