Environnement Les entrepreneurs dénoncent la hausse des prix après la fermeture des carrières

La fermeture des carrières de pierre et de sable, entrée en vigueur le 1er octobre, commence à susciter des réactions négatives dans le secteur des travaux publics où l’on s’estime lésé par la hausse des prix de gravats et du sable et par la naissance d’un marché noir. Selon des sources proches du syndicat des entrepreneurs, le prix du mètre cube de gravats a passé de 7 à 15 dollars, le mètre de sable de 8 à 17 dollars et le mètre de béton de 46 à 55 dollars. Fouad el-Khazen, président du syndicat des entrepreneurs, s’est étonné du fait que l’État « prend toujours des décisions faciles, comme la fermeture des carrières, sans calculer les conséquences sur un secteur économique vital comme celui des travaux publics ». « Personne ne souhaite la défiguration des sites naturels, mais il aurait été possible de trouver une solution technique au problème », a-t-il poursuivi. M. Khazen a suggéré que les propriétaires de carrières soient autorisés à vendre leurs stocks sous la supervision de l’État, et que celui-ci permette aux carrières opérant dans la chaîne de montagnes de l’Anti-Liban de poursuivre leurs activités, en attendant la mise en place d’un plan directeur. Pour sa part, Élie Ferzli, vice-président de la Chambre des députés, a dénoncé « l’interdiction des carrières existantes avant qu’un nouveau périmètre d’activité ne soit désigné ».