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Actualités - REPORTAGE

Quatre cents lignes, 60 PC, vingt fax et 75 téléviseurs sont déjà installés Le centre de presse n’attend plus que les journalistes et les personnalités(photos)

Le Musée de la découverte n’est plus qu’un vague souvenir. Pour la seconde fois en un an, il se transforme, comme sous le coup d’une baguette magique, en un gigantesque centre de presse, pour journalistes curieux et exigeants, avides de couvrir le neuvième Sommet de la francophonie. Des ordinateurs, des téléviseurs, des kilomètres de câbles et des dizaines de téléphones sont en train d’être installés dans un joyeux entrain. Aux commandes de l’opération, une équipe de jeunes ingénieurs qui ont fondé la société Facilities Management et qui travaillent d’arrache-pied pour livrer le centre demain jeudi, pour son inauguration officielle. Aucun stress, aucune tension. Depuis l’expérience réussie du Sommet arabe, plus rien n’effraie cette société. Fondée en janvier 2002 par un trio de jeunes ingénieurs, Walid Nassar, Ralph et Sandro Sayegh, Facilities Management a très vite obtenu le contrat de l’aménagment du centre de presse du Sommet arabe. Cette société spécialisée dans la maintenance préventive des bâtiments et la préparation logistique de grands événements avait d’abord suscité des interrogations. Ces jeunes seront-ils à la hauteur de la mission qui leur est confiée ? Certes, la société avait présenté l’offre la moins chère et de loin, mais était-ce suffisant pour lui donner le contrat de 420 000 dollars prévu dans le budget du Sommet arabe ? Toutes ces interrogations ont trouvé une réponse satisfaisante lors du Sommet arabe et c’est donc tout naturellement que la même société a obtenu le contrat pour la « grande fête francophone ». Quinze jours pour tout préparer Dans l’immense hangar du Musée de la découverte, vidé de ses occupants habituels, le chantier commence à prendre forme. Sans pourtant donner l’impression d’une grande fébrilité. « Pour le Sommet arabe, nous avons achevé les travaux en 9 jours, avec une équipe de 72 ouvriers qui ont travaillé 24h sur 24. Maintenant, c’est plus facile, explique Walid Nassar, nous avons déjà l’expérience nécessaire et nous avons aussi plus de temps, puisque nous avons commencé le 25 septembre et nous devons livrer le tout le jeudi 10 octobre .» Déjà, le hangar de la presse écrite n’attend plus que les journalistes. La configuration générale a été quelque peu modifiée par rapport au Sommet arabe, afin de permettre une meilleure exploitation de l’espace : la tribune pour les conférences de presse a été placée de côté, pour que les journalistes n’aient pas à lui tourner le dos, et 9 nouveaux téléviseurs de 29 inches ont été installés. Les petits téléviseurs de 14 inches, qui avaient servi pour le Sommet arabe, ont été réinstallés dans les petits bureaux qui cernent le hangar et qui seront occupés en temps voulu par les équipes de l’Organisation internationale de la francophonie, la présidence de la République libanaise (M. Rafic Chélala), la présidence du Conseil, l’armée libanaise, etc. D’autres seront loués aux agences de presse et autres sociétés qui désirent avoir un petit coin au centre de presse. De l’autre côté des petits bureaux, vingt téléphones payants (par le biais de cartes qui seront achetées sur place), vingt machines de fax et trois photocopieuses ont été installés. Il y avait 40 télécopies pour le Sommet arabe, mais les organisateurs ont estimé que les journalistes francophones disposent pour la plupart d’ordinateurs portables et travaillent plus sur Internet que les journalistes arabes. C’est pourquoi il y a moins de fax, mais plus de lignes téléphoniques, 400 au total. Pour les photocopieuses qui seront essentiellement utilisées pour les discours et autres documents du sommet, Facilities Management prévoit d’en ajouter trois. Enfin, soixante PC placés sur câble attendent déjà les journalistes. Mais ils ont été installés au fond de la salle, pour permettre aux journalistes désireux de les utiliser de travailler tranquillement. De même, et contrairement à ce qui s’est passé pendant le Sommet arabe, les caméras seront installées dans un coin de la salle, pour ne pas encombrer le hangar, qui contient 380 chaises, c’est-à-dire cent de plus que lors du Sommet arabe. Moins de journalistes que pour le Sommet arabe Pourtant, tous ceux qui ont eu l’occasion d’entrer dans le centre pendant le Sommet arabe se souviennent d’une incroyable cohue. « C’est vrai, précise Walid Nassar. Pendant le sommet, il est arrivé que le centre de presse abrite 1 400 journalistes. Un incroyable record.» Par contre, pour le Sommet de la francophonie, 700 demandes ont été présentées. Cela peut paraître étonnant, vu que ce sommet regroupe une cinquantaine de délégations étrangères. Mais les organisateurs pensent que s’il y a moins de journalistes qui viennent le couvrir, c’est surtout parce que les médias francophones utilisent plus les services des agences internationales ou ont des correspondants sur place. D’ailleurs, même côté télés, les organisateurs pensent qu’il y aura probablement moins de chaînes présentes sur place et désireuses de transmettre en direct. Selon Walid Nassar, il y a déjà les chaînes locales, al-Jazira et TV5. En tout cas, les 37 cabines prévues pour le Sommet arabe sont encore là, ainsi qu’une plate-forme de transmission en direct pouvant contenir 25 tentes de télé, mais les studios acoustiques sont passés de seize à huit. Nassar tient aussi à rassurer les journalistes : le centre de presse est alimenté en courant électrique 24h sur 24 grâce à deux groupes électrogènes indépendants. Ainsi, nul n’aura à craindre les caprices de l’EDL et les trois climatiseurs sont déjà en marche. Bref, tout est pratiquement prêt pour la grande fête et la société Facilities Management a elle-même demandé aux responsables de la sécurité de fermer les routes secondaires menant au centre pour contrôler les allées et venues, maintenant que le matériel est déjà sur place. À elle seule, la société dispose de 45 cartes d’accréditation qui permettront à leurs porteurs de circuler librement, dans ce qu’on appelle désormais « la zone rouge ». Paris II à Beyrouth ? Walid Nassar et ses associés seront donc constamment présents pour assurer la maintenance du matériel, pendant le sommet, dans le centre de presse écrite, le centre audiovisuel et la salle de briefing, une innovation par rapport au Sommet arabe, destinée à permettre aux personnalités participant au rendez-vous francophone de donner des conférences de presse parallèles, lorsque la tribune du centre sera occupée. Convaincus que ce sommet sera une réussite, au moins du point de vue logistique, Walid et ses compagnons pensent déjà au futur. La désinstallation des équipements commencera le 21 octobre et devrait être achevée en trois jours. À quoi servira ensuite tout ce matériel, qui appartient en général à la société Facilities Management ? « Nous aurons peut-être la charge du centre de presse pour la conférence de Paris II qui, nous dit-on, pourrait se tenir à Beyrouth. Mais nous sommes aussi en course pour le centre de presse du Sommet arabe de Bahrein et du prochain Sommet francophone au Burkina Faso.» Walid Nassar jure qu’il ne bénéficie d’aucun appui occulte, ni de piston. Ce sont les prix réclamés pour le Sommet arabe qui lui ont permis d’obtenir le contrat, et le succès de cette première mission lui a valu le contrat actuel. Et peut-être qu’en s’imposant sur le marché pour la gestion de grands événements, il pourra obtenir d’autres contrats. Déjà, sa société aménage les locaux de RFI et de RMC au centre-ville. Mais chut, il ne veut pas trop en dire. D’ailleurs, il est bien occupé avec les inspections nocturnes du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, et du responsable de l’information à la présidence, Rafic Chélala, qui passent presque tous les soirs sur les lieux et examinent les moindres détails des travaux, pour éviter le moindre cafouillage pendant le sommet. Côté logistique et installations diverses, tout s’annonce donc parfait. Au Musée de la découverte, transformé en centre de presse, on n’attend plus que les journalistes et les personnalités, qui rempliront de vie ce grand espace destiné à la communication. Scarlett HADDAD
Le Musée de la découverte n’est plus qu’un vague souvenir. Pour la seconde fois en un an, il se transforme, comme sous le coup d’une baguette magique, en un gigantesque centre de presse, pour journalistes curieux et exigeants, avides de couvrir le neuvième Sommet de la francophonie. Des ordinateurs, des téléviseurs, des kilomètres de câbles et des dizaines de téléphones...