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Actualités - CHRONOLOGIE

FRANCOPHONIE - Fermeture les 17, 18 et 19 octobre des écoles et des universités dans le Grand-Beyrouth Les préparatifs du sommet vont bon train

Les préparatifs du 9e Sommet de la francophonie, prévu du 18 au 20 octobre, vont bon train, et les autorités assurent qu’il ne sera pas annulé au dernier moment comme l’année dernière, malgré la tension au Moyen-Orient. « Le sommet se tiendra, j’en ai l’intime conviction », a déclaré à l’AFP le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, qui a passé en revue les préparatifs du sommet, hier dans la matinée, avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Après le 11 septembre 2001, le sommet, qui aurait dû se tenir du 26 au 28 octobre 2001, et dont le thème, inchangé, était déjà le « dialogue des cultures », avait été annulé in extremis, aussi bien en signe de solidarité avec les États-Unis qu’en raison des réticences de nombreux chefs d’État. Cette fois, sur les 55 membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le Liban a obtenu 47 réponses positives, a déclaré le ministre à la presse au terme de son entretien au palais Bustros. Il a expliqué que 37 chefs d’État et de gouvernement ont annoncé leur intention de participer en personne au sommet et que Beyrouth attend la réponse de huit pays qui ne se sont pas encore prononcés au sujet de leur participation. « Cela dit, nous lisons les journaux. C’est une région qui est appelée à connaître des événements importants, mais elle n’a jamais été réellement calme », a-t-il nuancé, faisant allusion à une éventuelle guerre contre l’Irak, au conflit israélo-palestinien et à la tension actuelle entre Israël et le Liban au sujet du partage des eaux du Wazzani. Le ministre a souligné qu’aux yeux de Beyrouth, « le sommet aurait très bien pu se tenir l’an dernier ». « Les Libanais ont appris à vivre avec un certain niveau d’incertitude », a-t-il observé, tout en se disant « rassuré » par la probabilité qu’un possible conflit armé entre l’Irak et les États-Unis éclate plutôt début 2003. M. Salamé a en revanche souligné les difficultés logistiques pour le Liban : « Il y a à peine 11 pays participants qui ont une ambassade à Beyrouth et 16 où le Liban a une ambassade ». « Ces difficultés sont aggravées par celles que des pays ont eu à affronter ces derniers temps et qui nous intéressent au premier chef en raison de l’importante communauté libanaise qui y vit », a-t-il ajouté, en évoquant « les problèmes intérieurs » de la Côte d’Ivoire, où des militaires se sont rebellés, et « la tragédie du Sénégal » où un ferry a coulé avec un millier de personnes à son bord. Pour pallier ces difficultés, M. Salamé a compté sur l’aide de l’OIF, de pays membres au réseau diplomatique développé comme la France et le Canada ou encore sur les communautés d’expatriés libanais à travers le monde, y compris dans des petits pays insulaires des Antilles ou du Pacifique, qui sont représentés par leurs consuls honoraires à Beyrouth. « J’espère que ce sommet réussira en dépit de toutes les difficultés réelles », a poursuivi le ministre, qui s’est notamment félicité de la participation annoncée, et sans précédent, du président du Vietnam, Trân Duc Luong. M. Salamé a aussi dit espérer que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, invité à titre personnel par le président Émile Lahoud, puisse, pour la première fois aussi, assister au sommet et ainsi contribuer à son succès. L’Algérie n’est pas membre de l’OIF. Quant à la menace terroriste, le Liban a mis en place un dispositif de sécurité bien rodé, selon le chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane, responsable de la sûreté des quelque 1 500 délégués attendus. « Fort de l’expérience du Sommet de la Ligue arabe tenu en mars, qui avait déjà bénéficié de la préparation avortée du Sommet de la francophonie l’automne précédent, nous avons encore amélioré nos procédures », a-t-il assuré. Quelque 8 500 hommes de tous les corps de police et de l’armée seront déployés. Un groupe antiterroriste a été formé spécialement de militaires et de gendarmes. Il s’entraînait ces derniers jours à faire face à divers scénarios catastrophe, notamment à des détournements d’avion et des prises d’otages. Sur un autre plan, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abdel-Rahim Mrad, a annoncé la fermeture des écoles et des universités publiques et privées dans le Grand-Beyrouth à partir du 17 octobre et jusqu’à la clôture du sommet.
Les préparatifs du 9e Sommet de la francophonie, prévu du 18 au 20 octobre, vont bon train, et les autorités assurent qu’il ne sera pas annulé au dernier moment comme l’année dernière, malgré la tension au Moyen-Orient. « Le sommet se tiendra, j’en ai l’intime conviction », a déclaré à l’AFP le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, qui a passé en revue les...