Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Non à la circonscription unique, souligne la Ligue maronite

Le conseil exécutif de la Ligue maronite, réuni hier sous la présidence de l’émir Harès Chéhab, s’est déclaré fermement opposé au projet visant à faire du Liban une circonscription électorale unique. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, la Ligue a affirmé qu’un mode de scrutin basé sur la circonscription unique reviendrait à saper le système démocratique et la coexistence intercommunautaire dans la mesure où il aurait pour résultat d’abolir purement et simplement la pluralité d’opinion. La Ligue maronite a appelé à l’organisation d’une campagne nationale à tous les niveaux afin de barrer la route à ce projet. « L’étape actuelle est marquée par un développement particulièrement grave qui consiste à remettre sur le tapis des dossiers politiques majeurs qui engagent le devenir du pays et qui ont suscité au cours des dix dernières années de profondes divergences sur la scène locale, souligne le communiqué de la Ligue. L’un de ces principaux dossiers est la loi électorale qui devrait faire l’objet d’un dialogue serein et d’un réel débat, dans une atmosphère consensuelle. Toutes les forces vives de la nation devraient participer à ce débat afin que la loi électorale reflète les aspirations de la population. » Et la Ligue maronite d’ajouter : « Le projet de loi dont il est question est remis sur le tapis dans un climat de défi et dans une atmosphère enfiévrée. Vouloir se venger ainsi d’une fraction des Libanais risque de provoquer des remous dont le pays fera les frais. Les informations faisant état d’un nouveau projet de loi électorale fondée sur la circonscription unique signifie qu’il existe une volonté de passer outre à la revendication populaire visant à aboutir à une loi électorale susceptible d’assurer une juste représentation des électeurs. » « La circonscription unique est inacceptable, car elle revient à abolir la pluralité d’opinions, surtout dans un contexte marqué par l’absence de partis pluricommunautaires présentant des programmes politiques précis, poursuit le communiqué. Un système de circonscription unique ne saurait garantir le pluralisme politique qui permet à tous les courants et toutes les fractions de participer d’une manière efficace à la vie publique. Adopter un tel système aurait pour conséquence de saper le régime démocratique et la coexistence intercommunautaire alors même que le Liban constitue un exemple de coexistence équilibrée et d’interaction entre les religions et les civilisations variées. » « Une tentative d’hégémonie sectaire » « Le projet de circonscription unique, ajoute la Ligue maronite, risque d’avoir autant de retombées néfastes que le décret sur les naturalisations. Il représente, à l’évidence, une tentative d’hégémonie sectaire. Une loi électorale, de par son essence, ne saurait être imposée par une quelconque fraction à l’autre. La nature même de la loi électorale impose que celle-ci devrait être le fruit de vastes concertations appelées à favoriser un climat d’entente. Toute autre approche serait contraire à l’accord de Taëf et aux principes constitutionnels, sans compter qu’elle aurait des répercussions catastrophiques non seulement sur le système politique en place, mais également sur l’entité libanaise et la formule de coexistence dans son ensemble. » Et le communiqué de conclure : « Il est inconcevable de prendre pour prétexte la peur de l’extrémisme pour justifier un tel projet car, en réalité, ce dernier ne favorise nullement la modération. Cette proposition pave la voie à un parlement monochrome et docile, obéissant à une seule volonté. Une campagne nationale s’impose à tous les niveaux afin d’empêcher la marginalisation des nombreuses voix qui font la richesse de la démocratie libanaise. »
Le conseil exécutif de la Ligue maronite, réuni hier sous la présidence de l’émir Harès Chéhab, s’est déclaré fermement opposé au projet visant à faire du Liban une circonscription électorale unique. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, la Ligue a affirmé qu’un mode de scrutin basé sur la circonscription unique reviendrait à saper le système...