Côte d’Ivoire Accord de cessez-le-feu entre le pouvoir et les mutins

Deux semaines après le soulèvement en Côte d’Ivoire, les militaires rebelles et le régime du président Laurent Gbagbo ont convenu de signer un cessez-le-feu ce matin à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire, a annoncé la médiation ouest-africaine après des négociations à Bouaké. Les négociations avec les rebelles ont duré environ 90 minutes. Elles se sont déroulées au Lycée français de Bouaké, placé sous la haute protection de militaires français du COS (Commandement des opérations spéciales), qui avaient pris position dans tout le bâtiment et ses abords. Les militaires rebelles, qui ont pris le contrôle de cette ville le 19 septembre, ont demandé aux troupes françaises de se retirer de la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le Liban va dépêcher un émissaire en Côte d’Ivoire pour s’enquérir de la situation de l’importante communauté libanaise qui vit dans ce pays. Le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a chargé le directeur général pour les affaires des émigrés, Haïtham Joumaa, de cette mission. Beyrouth avait demandé fin septembre à la France son aide pour assurer la sécurité des dizaines de milliers de Libanais en Côte d’Ivoire, notamment des 350 vivant dans les villes sous contrôle des rebelles. Quelque 20 000 Libanais sont inscrits à leur ambassade à Abidjan, mais leur nombre réel serait de 50 000, selon le département des émigrés.