Concertations parlementaires chez Joumblatt Boueiz : « Il faut mettre un terme aux provocations »(photo)

Député du Kesrouan, M. Farès Boueiz a estimé que l’État et l’opposition doivent tous deux « cesser toute provocation » afin d’immuniser la scène locale contre les répercussions d’une éventuelle frappe américaine contre l’Irak. Le député a rendu visite hier, en compagnie de M. Abbas Hachem, député de Jbeil, au chef du PSP, Walid Joumblatt. L’entretien, qui a porté sur la conjoncture locale et régionale, s’est déroulé en présence du ministre des Déplacés, Marwan Hamadé. Dans une déclaration à la presse, M. Boueiz a mis l’accent sur le fait que le Liban ne sera pas à l’abri des répercussions d’une éventuelle attaque américaine contre l’Irak et qu’il est primordial, dans ces conditions, d’instituer un minimum d’immunité locale. Après avoir indiqué qu’il partage l’inquiétude de M. Joumblatt au sujet des développements dans la région, M. Boueiz a déclaré : « L’immunité que nous devons instituer commande, à mon avis, une sorte de trêve entre l’opposition et l’État qui devront cesser, de part et d’autre, tous genres de provocations. » Il a estimé que le danger qui menace la région « nécessite également un plus grand rapprochement avec la Syrie », partant du principe que ce rapprochement est susceptible de « protéger le Liban contre ce qui pourrait arriver au plan régional ». M. Boueiz a reproché aux Assises de Kornet Chehwane « et à d’autres » d’avoir commis de « nombreuses erreurs ». « Il n’est pas permis de faire assumer à toute une communauté la responsabilité de ces erreurs », a-t-il ajouté, en estimant que Kornet Chehwane n’a « jamais représenté tous les chrétiens pour que les chrétiens assument la responsabilité de ses erreurs ». À son tour, M. Joumblatt a indiqué, en réponse à une question, qu’il n’a pas eu le temps d’examiner le projet de créer un Sénat et de considérer le Liban comme étant une seule circonscription électorale, aux prochaines législatives, parce qu’il était en voyage.