Vie politique - Menaces d’agression contre Nayla Moawad à Tripoli L’État prend pour cible la moitié de la population, accuse Bkerké (photo)

Le Conseil des évêques maronites s’est fait l’écho hier du ras-le-bol ressenti par une large frange de la population du fait de l’offensive tous azimuts lancée par le régime contre le courant représenté par Kornet Chehwane. Dans un communiqué rédigé en des termes particulièrement fermes, le Conseil des évêques a dénoncé la série de mesures politico-judiciaires prises contre l’opposition, soulignant que « la moitié de la population semble prise pour cible » par le régime. Précisant que l’attitude des dirigeants sur ce plan est loin de créer le climat favorable à la réussite du Sommet de la francophonie et de la conférence de Paris II, le Conseil des évêques relève que l’atmosphère « d’animosité et de haine » attisée par le pouvoir ne saurait sauver le pays de ses épreuves. Le diagnostic de Bkerké a été confirmé par un développement fâcheux survenu au Liban-Nord : Mme Nayla Moawad, députée de Zghorta, a dû annuler hier une visite à Tripoli parce qu’un groupe de malappris s’étaient rassemblés pour tenter de l’agresser. PAGE 3