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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Concurrence arabe, négligence des autorités Les agriculteurs libanais expriment leur ras-le-bol

Le nouveau conseil exécutif de la Fédération générale des syndicats d’agriculteurs et de paysans au Liban a tenu hier sa première réunion à l’hôtel Comfort, à Hazmieh, durant laquelle les participants ont passé en revue les problèmes sociaux, économiques et financiers qui menacent leur secteur du fait de la concurrence arabe et de la négligence des autorités. Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, la bureau exécutif de la fédération a précisé que les participants ont soulevé « le gel des activités de la commission parlementaire de l’Agriculture, entraînant l’arrêt du contrôle exercé par la Chambre sur le ministère et les institutions chargées des affaires agricoles », ainsi que « les répercussions négatives de l’accord de libre-échange arabe qui prévoit, dès 2005, l’exonération des produits agricoles arabes importés au Liban de tous les droits de douane, ce qui constituera le coup de grâce donné à l’agriculture libanaise ». Le communiqué énumère ensuite une série de revendications professionnelles, notamment : • La reprise des activités de la commission parlementaire de l’Agriculture « pour contrôler les administrations concernées, notamment le ministère de l’Agriculture au niveau des projets de lois (...), loin de toute pression extérieure ». • L’abrogation de tous les accords bilatéraux régionaux, dans l’attente de la préparation du secteur agricole national à faire face à la politique des marchés ouverts, ou alors « la subvention de la production locale pour permettre à la production locale de faire face à cette politique dont le gouvernement est responsable ». Surtout, ajoute le communiqué, que « l’exonération des produits agricoles arabes des droits de douane, telle que prévue par l’accord arabe de libre-échange qui entrera en vigueur dès 2005, aboutira à inonder le marché libanais de produits à un coût moindre, en raison d’une main-d’œuvre peu coûteuse et d’une production estimée à quelque 35 millions de tonnes de légumes et 30 millions de tonnes de fruits ». • La création de chambres d’agriculture dont la tâche serait de « fournir une orientation efficace, permettre aux agriculteurs d’adhérer à la Sécurité sociale et à l’assurance-maladie, et leur assurer le mazout et l’électricité à des prix réduits ». • L’enregistrement à prix réduit des véhicules de transport appartenant aux petits agriculteurs qui « constituent 85 % » de ce secteur. • La mise en place d’un système de quarantaine destiné à empêcher la propagation de maladies transmises par des plants importés sans aucun contrôle. • La réactivation du rôle de l’Institut de recherches agricoles dans le dessein de contrôler la production, de s’assurer qu’elle est exempte de résidus de pesticides et d’interdire l’usage de produits non biodégradables. • Au niveau d’Idal et des subventions accordées à l’exportation des produits agricoles libanais, la fédération rappelle au ministère des Finances la nécessité de débloquer les crédits nécessaires au paiement des arriérés dus aux agriculteurs dans un délai n’excédant pas deux mois. • L’abolition de la TVA imposée aux coopératives agricoles et aux produits nécessaires à l’agriculture. • L’amendement du calendrier agricole libano-jordanien, « un scandale dont s’est rendu coupable le ministère de l’Agriculture en passant sous silence son impact négatif sur la production nationale ». • L’écoulement du stock d’huile d’olive invendu depuis l’année dernière « en raison de la politique de marché ouvert pratiquée par l’État et qui risque de se répercuter sur la qualité de la production à venir » du fait que les agriculteurs se verront forcés de chercher à baisser leur coût, même au détriment de la qualité. Le communiqué conclut en annonçant la formation d’une commission présidée par M. Antoine Hoyek pour « assurer le suivi de tous les dossiers et entreprendre les contacts nécessaires avec les responsables ».
Le nouveau conseil exécutif de la Fédération générale des syndicats d’agriculteurs et de paysans au Liban a tenu hier sa première réunion à l’hôtel Comfort, à Hazmieh, durant laquelle les participants ont passé en revue les problèmes sociaux, économiques et financiers qui menacent leur secteur du fait de la concurrence arabe et de la négligence des autorités. Dans un...