Une fois de plus, la ténacité du vieux président palestinien aura payé et Yasser Arafat a pu réchapper des griffes de son redoutable adversaire, souriant et faisant le « V » de la victoire au milieu de la liesse populaire. Soumis à une pression américaine sans précédent, Ariel Sharon a finalement capitulé et laissé le champ libre au chef palestinien, qui restera toutefois à Ramallah, de crainte d’être empêché d’y retourner. D’ailleurs, l’armée israélienne, qui a évacué l’enceinte de son quartier général, occupait toujours la ville dans la soirée. George W. Bush s’est déclaré « très satisfait » de la levée du siège imposé depuis dix jours à la Moukataa. Ce nouveau développement constitue, selon les observateurs, une véritable déroute politique et diplomatique pour le Premier ministre israélien, qui aurait fait une lecture erronée de la politique de l’Administration US, pressée de calmer le jeu dans les territoires palestiniens pour avoir les coudées franches en Irak. Le bilan de ce siège apparaissait désastreux pour Ariel Sharon hier soir : d’abord, le chef palestinien, jusqu’alors en voie de marginalisation chez les siens et de plus en plus isolé sur la scène mondiale, a été remis en selle ; ensuite, le processus de réforme au sein de l’Autorité palestinienne, réclamé par Washington, a été différé ; enfin, Israël a trouvé le moyen d’irriter son principal allié. PAGES 10 ET 11
Une fois de plus, la ténacité du vieux président palestinien aura payé et Yasser Arafat a pu réchapper des griffes de son redoutable adversaire, souriant et faisant le « V » de la victoire au milieu de la liesse populaire. Soumis à une pression américaine sans précédent, Ariel Sharon a finalement capitulé et laissé le champ libre au chef palestinien, qui restera toutefois...
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