Rechercher
Rechercher

Actualités

Société civile La discrimination contre la femme se perpétue dans le monde arabe

Le congrès sur « la Convention internationale pour l’élimination de toute forme de discrimination contre la femme (Cedaw)-entre signature et application » a clôturé hier ses travaux, avec l’adoption d’une série de recommandations précédées d’un état des lieux sur la condition de la femme dans le monde arabe. Le communiqué final publié par les participantes met l’accent sur « trois points fondamentaux », à savoir « le recul des libertés », « la dégradation de la situation de la femme », et « l’absence de culture » entendue comme une méconnaissance des droits et des obligations de la part des peuples arabes en général, et des femmes en particulier. Le communiqué affirme que « vingt-trois ans après la signature de la convention, les réalisations restent insignifiantes », sachant que seuls 14 pays arabes sur 22 ont adopté cet accord. En outre, fait remarquer le communiqué, les politiques suivies sur les plans économique, social et culturel n’ont pas abouti à un changement notoire de la situation de la femme arabe, notamment à la lumière du concept de développement durable. Ce qui prouve que les gouvernements respectifs ne se sont pas engagés à appliquer les termes de la convention, ou du moins les articles sur lesquels les pays arabes n’ont pas émis de réserves. Les législations arabes reflètent, jusqu’à ce jour, certaines formes de discrimination que l’on retrouve notamment dans les textes relatifs à la nationalité, au statut civil et à ceux relevant du code pénal, poursuit le texte du communiqué. À cela s’ajoute l’absence de la femme de la scène politique dans la plupart des pays de la région, d’où sa marginalisation, « ce qui risque de mener à une exacerbation des crises ». Afin de remédier à cette situation, les participants ont appelé les pays signataires à établir « une stratégie nationale et à prendre les mesures nécessaires pour appliquer la convention », enfin à reconsidérer les réserves émises sur les articles 9, 16 et 29. Parmi les recommandations adoptées, « la nécessité de faire connaître les termes de la convention aux femmes et à toutes les couches sociales », qui doivent être impliquées dans le processus de sa mise en application. Par ailleurs, un appel a été lancé à l’Union des avocats arabes pour organiser une table ronde groupant des experts en matière de législation afin de se pencher sur les réserves émises par les gouvernements. Les participantes ont enfin invité les gouvernements respectifs à établir un dialogue fructueux avec la société civile et à œuvrer en vue d’éclairer l’opinion publique sur la question des droits de la femme.
Le congrès sur « la Convention internationale pour l’élimination de toute forme de discrimination contre la femme (Cedaw)-entre signature et application » a clôturé hier ses travaux, avec l’adoption d’une série de recommandations précédées d’un état des lieux sur la condition de la femme dans le monde arabe. Le communiqué final publié par les participantes met...