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Infrastructure L’électricité ? Voyez la météo...

Jusque tard en soirée hier, et en dépit des assurances de l’EDL qui soutenait mordicus que le courant avait été rétabli dans la matinée (sic !), les coupures d’électricité se poursuivaient à Beyrouth, plongeant dans le noir tous ceux qui avaient supprimé leurs abonnements aux générateurs de quartier. Comme quoi, n’en déplaise au ministre de l’Eau et de l’Énergie qui nous avait promis monts et merveilles avec le changement du directoire de l’EDL, il faut bien plus qu’un changement de conseil d’administration pour résoudre le sempiternel problème des coupures du courant au Liban. Les pannes ont commencé dans la nuit de jeudi à vendredi et se sont poursuivies dans la matinée. Selon un communiqué de l’EDL, elles sont dues aux conditions atmosphériques. « Il y a eu, à cause d’une hausse du taux d’humidité, concomitante avec une baisse de la pression atmosphérique, une disjonction des câbles de haute tension Deir Nbouh-Deir Ammar (220 KV), Jiyeh-Bsalim (150 KV), Bsalim-Deir-Nbouh (150 Kv) et Jieh-Aramoun (150 KV) », a expliqué le directeur de l’EDL, Kamal Hayek, dans un communiqué. « Ce phénomène, a-t-il ajouté, a entraîné une disjonction de la majorité des groupes électrogènes, notamment dans les centrales de Zouk et de Jieh, ainsi que certains câbles de haute tension (66 KV), ce qui a provoqué une coupure presque totale du courant à Beyrouth et dans certaines régions du Mont-Liban. » Selon le communiqué de M. Hayek, deux autres phénomènes ont favorisé les pannes : « Le réseau de distribution du courant (220 KV) n’a toujours pas été établi, en raison de difficultés indépendantes de la volonté de l’EDL, et l’entretien des groupes électrogènes des centrales de Jieh et de Zouk, bien que nécessaire, n’a pas été assuré au cours des dernières années. » Cet entretien devra commencer en... avril 2003. Est-ce à dire que les pannes continueront d’ici là et que la distribution du courant restera tributaire des conditions atmosphériques ? Le communiqué ne le dit pas. Il se contente de préciser qu’« avec une réduction du taux d’humidité à 7h, hier, les câbles disjonctés ont pu être remis en fonctionnement, ce qui a permis un rétablissement presque total du courant dans le Beyrouth administratif ». « L’EDL s’efforce de restituer progressivement le courant dans toutes les autres régions », toujours selon le communiqué, qui, publié tôt le matin, promettait un retour à la normale dans la matinée. Mais les pannes se sont poursuivies tout au long de la journée et jusque tard dans la soirée. Des lecteurs en colère ont appelé L’Orient-Le Jour pour s’enquérir des raisons de ces pannes et essayer de savoir si elles doivent durer, mais il était impossible de leur répondre parce que le directeur de l’EDL était injoignable. En somme, M. Hayek nous a expliqué fort doctement pourquoi notre fille est muette – ou plutôt pourquoi l’office est stérile – mais pas ce qui va être fait pour remédier à la situation. Remédier ? Mais puisqu’on vous dit que le courant a été rétabli dès hier matin...
Jusque tard en soirée hier, et en dépit des assurances de l’EDL qui soutenait mordicus que le courant avait été rétabli dans la matinée (sic !), les coupures d’électricité se poursuivaient à Beyrouth, plongeant dans le noir tous ceux qui avaient supprimé leurs abonnements aux générateurs de quartier. Comme quoi, n’en déplaise au ministre de l’Eau et de l’Énergie...