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Actualités - CHRONOLOGIE

Séminaire - Démarrage des travaux de la Fondation nationale du patrimoine Plaidoyer pour un effort collectif afin de préserver notre héritage (photo)

Coup d’envoi hier, à l’Ordre de ingénieurs et des architectes, du séminaire organisé par la Fondation nationale du patrimoine, présidée par Mme Mona Hraoui. À l’ordre du jour, le « renforcement de la coordination entre les conseils municipaux, les instances de la société et les services officiels pour la préservation du patrimoine ». Étaient présents à la séance inaugurale, les ministre Ghassan Salamé et Nagib Mikati, l’ancien ministre des Travaux publics Adel Hamieh ainsi que la députée Bahia Hariri et le président de l’Ordre des ingénieurs, Sobhi Bsat. Le ministre Ghassan Salamé devait déclarer, à cette occasion, que le patrimoine est son « obsession » et que la préservation de notre héritage est une opération esthétique, politique et économique. Le projet de paix civile ne peut se concrétiser que par une réconciliation avec notre passé, a-t-il dit, le renouveau économique passant par la remise en valeur du patrimoine et d’un environnement outrageusement agressé. Il devait aussi souligner que les bâtiments « classés » sont un vecteur, et non un obstacle, pour ce qui est de l’évolution foncière puisque la valeur des terrains situés dans les zones historiques en est accrue. Mettant ensuite l’accent sur l’ensemble des initiatives entreprises tant au niveau national qu’international, le ministre a annoncé que des travaux d’aménagement et de mise en valeur seront entrepris à partir de janvier dans les vieilles villes de Tripoli, de Byblos, de Saïda, de Tyr et de Baalbeck. Et ce, grâce à un prêt de la Banque mondiale dont le financement s’élève à 70 millions de dollars. De même, un fonds arabe sera versé pour la restauration de la forteresse de Chqif. Le manque des ressources de l’État ne doit pas empêcher l’homme d’aller de l’avant, a dit M. Salamé qui ajoute par ailleurs que si la conservation du patrimoine nécessite des ressources économiques considérables, sa sauvegarde suppose aussi un effort collectif. En éduquant le public, on peut changer sa mentalité et le transformer de consommateur prédateur en consommateur protecteur. De même, le rêve, a dit le ministre, serait de créer un lobby à l’intérieur de l’Ordre des ingénieurs et des architectes pour mettre fin à l’érosion du patrimoine et minimiser les dégâts sur tous les plans. Prenant à son tour la parole, Mme Mona Hraoui a tout d’abord rappelé les projets réalisés par la Fondation nationale du patrimoine, comme la réhabilitation du musée national, la création de la boutique du musée (dont les recettes servent à l’entretien du bâtiment), l’organisation des colloques et des expositions, la publication de plusieurs ouvrages dont le petit guide du musée et l’album L’homme, la terre et la pierre qui raconte en images l’architecture, cet autre art de vivre au Liban. Soulignant que l’unité du Liban se ferait autour de sa mémoire et de son identité, Mme Hraoui a lancé ensuite un appel pour mobiliser tout soutien en faveur de la sauvegarde et de la mise en valeur de notre héritage, dépôt sacré qui regroupe toutes les richesses historiques et naturelles du pays. « À l’instar de Beyrouth, les responsables doivent élargir leur action pour englober toutes les régions », a souligné la députée Bahia Hariri, ajoutant que le patrimoine libanais, immense pour un si petit pays, représente un outil de rassemblement des régions et des communautés appartenant à une même terre. Il constitue l’union du peuple et son identité. M. Sobhi Bsat, président de l’Ordre des ingénieurs et des architectes, a indiqué pour sa part qu’un « projet de loi est en chantier pour mettre un terme aux hideuses blessures infligées à l’environnement urbain ». Deux séances de travail ont eu lieu au cours de cette journée. La première, dirigée par l’ancien ministre des Travaux Publics, M. Adel Hamieh, a regroupé les pôles des services officiels : MM. André Sader, Khalil Hajal, Fréderic Husseini, Berje Hatajian, respectivement directeurs généraux de la Culture, des Administrations et des organismes locaux, des Antiquités, de l’Environnement, et M. Rachid Ghaziri, représentant le directeur général de l’Urbanisme. À cette occasion, MM. André Sader et Frédéric Husseini devaient présenter des projets de lois élaborés par le ministère de la Culture dont celui portant sur le patrimoine mobilier, adopté depuis six mois en Conseil des ministres et qui attend toujours le feu vert des représentants du peuple. La seconde séance de travail dirigée par le ministre Michel Moussa a réuni les instances de la société parmi lesquelles Mmes Nassima Khatib (association Beyrouth patrimoine) et Hayat Chalhoub (Douma) ; MM. Nadim Hamza (Abey), Moustapha Ahmad Hajj (Barja) et Hafez Joreige (Enfé). Les travaux se poursuivront aujourd’hui vendredi au siège de l’Ordre des ingénieurs et des architectes. Les présidents des municipalités de Fayhaa, de Deir el-Qamar, de Baalbeck, de Tyr et de Byblos plancheront sur la question de la sauvegarde et de la gestion de l’héritage... Pour ne pas laisser s’achever la complainte sur les ruines. May MAKAREM
Coup d’envoi hier, à l’Ordre de ingénieurs et des architectes, du séminaire organisé par la Fondation nationale du patrimoine, présidée par Mme Mona Hraoui. À l’ordre du jour, le « renforcement de la coordination entre les conseils municipaux, les instances de la société et les services officiels pour la préservation du patrimoine ». Étaient présents à la séance...