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Actualités - CHRONOLOGIE

Wazzani - Le Premier ministre israélien ne parle plus de casus belli Sharon réclame des négociations pour toute modification du statu quo(photo)

Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, souffle le chaud et le froid à propos du litige sur les eaux du Hasbani et du Wazzani. Après avoir, il y a deux semaines, menacé le Liban de ses foudres parce que ce dernier cherche à accroître le pompage de l’eau du Wazzani pour alimenter des villages du Sud assoiffés, M. Sharon a adopté hier un ton nettement plus bas sur cette affaire, allant même jusqu’à accepter implicitement une « modification du statu quo » en matière de partage des ressources hydrauliques entre les deux pays, à condition toufois que cette modification soit le résultat de négociations entre les deux pays. Le Liban, qui se dit attaché à un arbitrage des Nations unies ou, à tout le moins, à une action internationale menée dans le cadre de l’Onu, n’est certes pas disposé à engager de tels pourparlers avec l’État hébreu. Toujours est-il qu’à la différence de ce qu’il annonçait auparavant, le Premier ministre israélien s’est abstenu hier de parler de casus belli à propos du litige, tout en continuant à refuser tout « détournement » des eaux des deux rivières. Interrogé par le quotidien israélien Jerusalem Post, M. Sharon a indiqué qu’il y avait « un consensus total en Israël sur le fait que toute initiative visant à modifier le statu quo sur le partage des ressources en eau avec nos voisins doit être convenue par les deux parties ». « Israël ne permettra pas que le Hasbani soit détourné. Je veux être parfaitement clair sur ce point, et nous sommes prêts à nous occuper de cette question », a encore dit M. Sharon. À Beyrouth, la commission d’experts chargée d’établir un rapport sur l’exploitation par le Liban de ses ressources fluviales, présidée par le Premier ministre, Rafic Hariri, s’est réunie hier pour poursuivre la mise au point de ce document, mais en l’absence du chef du gouvernement. Le Wazzani est l’affluent majeur du Hasbani, qui prend sa source au Liban et poursuit son cours en Israël, où il se déverse dans le lac de Tibériade, principal réservoir d’eau douce de l’État hébreu. Le Liban a entamé l’exécution d’un projet d’adduction d’eau sur le Wazzani, qui va porter sa part, actuellement de 7 millions de m3 par an, à 9 ou 10 millions de m3 par an, selon divers responsables libanais. Un arbitrage mené par l’Américain Eric Johnston dans les années 1950 accorde au Liban 35 millions de m3 par an des eaux du Hasbani et du Wazzani.
Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, souffle le chaud et le froid à propos du litige sur les eaux du Hasbani et du Wazzani. Après avoir, il y a deux semaines, menacé le Liban de ses foudres parce que ce dernier cherche à accroître le pompage de l’eau du Wazzani pour alimenter des villages du Sud assoiffés, M. Sharon a adopté hier un ton nettement plus bas sur cette...