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Actualités - CHRONOLOGIE

Développement - Tournée conjointe de l’Onu et des ministères de l’Environnement et du Tourisme au Liban-Sud Promouvoir l’écotourisme pour développer les régions périphériques(photo)

Pour promouvoir l’écotourisme, le centre d’information des Nations unies (UNIC), et les ministères du Tourisme et de l’Environnement ont décidé de convier diplomates et journalistes au Liban-Sud. Hier matin, deux grands bus stationnés devant la Maison des Nations unies ont transporté un groupe d’une cinquantaine de personnes vers la zone méridionale du pays. Le but : mettre la lumière sur les zones périphériques qui ont besoin de développement durable et tenter ainsi de promouvoir ces régions par le biais de l’écotourisme. Une tournée avait déjà été organisée au Hermel. Hier, c’est le Liban-sud qui a reçu les officiels. Plusieurs personnalités ont pris part à l’événement, notamment les ministres de l’Environnement et du Tourisme, respectivement Michel Moussa et Karam Karam, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, le représentant permanent du Pnud au Liban, Yves de San, le responsable du centre d’information des Nations unies, Négib Frigi, ainsi que des officiels de la Finul et des délégués de douze chancelleries présentes à Beyrouth. Plusieurs responsables de projets de développement au Liban-Sud, relevant de divers programmes soutenus par le Pnud et les Nations unies, figuraient parmi le groupe de touristes d’un jour. En effet, la tournée d’hier a vite pris l’allure d’une excursion scolaire ; le ministre de l’Environnement a dansé la dabké sur les rives du Litani avec un groupe de jeunes et plusieurs diplomates ont posé devant divers sites touristiques, notamment le château de Beaufort. Tyr était la première station de la journée. La municipalité de la ville a reçu la délégation venue de Beyrouth sur la plage de sable blond, un espace répertorié parmi les sept réserves naturelles du pays. Le groupe a pris son petit-déjeuner au bord de la mer en écoutant les informations dispensées sur la réserve de Tyr qui est divisée en trois parties. La première – ouverte au public – reçoit baigneurs, badauds et estivants, la deuxième est une zone protégée accessible uniquement aux chercheurs et domaine des tortues marines, la troisième est consacrée à l’agriculture et contient les bassins de Ras el-Aïn, fontaines d’eau douce situées sur la plage, utilisées depuis l’époque phénicienne, et jusqu’à nos jours, pour l’irrigation et l’eau potable. Soulignons cependant que le camp palestinien de Rachidiyé, bâti sur le sable blond de Tyr, divise la réserve naturelle en deux parties. Après un trajet de plus de deux heures, le bus, qui a traversé plusieurs localités du Liban-Sud, notamment Naqoura, Rmeich, Bint Jbeil et Kfarkila, a fait sa deuxième halte non loin d’un bras du Litani, connu par les habitants des villages voisins sous l’appellation d’al-Khardali. Ici la nature est luxuriante et les propriétaires de la « Promenade de Saint-Élie », où le groupe venu de Beyrouth a pris son déjeuner, ont construit un mini-barrage hydraulique pour alimenter leur restaurant en électricité. Une invention qui a vu le jour grâce aux roues d’un tracteur et à l’imagination des propriétaires originaires de Klaya. Sur les rives du Litani, plusieurs coopératives de la bande frontalière ont présenté leurs produits : du miel, des céréales, des produits laitiers, des œufs et du cuir d’autruche, des kiwis, et des champignons de Paris. Ces coopératives bénéficient du soutien du Pnud. Plus d’une trentaine de jeunes – chrétiens, musulmans et druzes – venus de six villages voisins et participant à un programme de développement des zones périphériques du même organisme onusien ont dansé ensemble avant le départ de la délégation pour le château de Beaufort. Ce sont les drapeaux du mouvement Amal et du Hezbollah qui flottent sur les tours du château fort. L’ancien site stratégique, utilisé par plusieurs armées ayant occupé le Liban à travers les siècles, bénéficie d’un projet taillé à sa mesure. Le programme demeure cependant à sa première étape : une étude topographique est actuellement en cours. Libéré depuis plus de deux ans, le Liban-Sud attend toujours que des projets privilégiant l’écotourisme ou d’autres secteurs voient le jour. C’est peut-être à ce moment que ses fils, qui l’ont quitté depuis bien longtemps, retourneront dans leurs villages natals. Patricia KHODER
Pour promouvoir l’écotourisme, le centre d’information des Nations unies (UNIC), et les ministères du Tourisme et de l’Environnement ont décidé de convier diplomates et journalistes au Liban-Sud. Hier matin, deux grands bus stationnés devant la Maison des Nations unies ont transporté un groupe d’une cinquantaine de personnes vers la zone méridionale du pays. Le but :...