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Actualités - OPINION

La roue de la fortune

Bleu bleu, le ciel de Provence, blanc blanc, le goéland. Une limonade, sur la Promenade des Anglais, à Nice. Un pastis à l’anis (Naccache ?), sur la Croisette, à Cannes. Tout en sirotant le bel été indien qui, comme « l’assent » méridional chanté par Bécaud « n’en finit pas », des mages venus d’Orient se concertent. Cousus d’or, parfumés à l’encens, gominés de myrrhe, ils lisent l’avenir. Dans les étoiles. Du drapeau US. Il y a là des amateurs de Golfe, bien sûr, mais aussi de fins équilibristes levantins. C’est-à-dire, essentiellement, des produits exportés du cirque libanais. Les Anglais vont-ils de nouveau se promener en Irak, plutôt que sur l’azur de la côte, aux côtés des Insurgents américains ? La carte de la région va-t-elle voler en éclats, comme un puzzle traversé par un chat ? Beyrouth redeviendra-t-elle une merveille genre Marbella, une cité cosmopolite autant qu’interlope, enfin délivrée du joug post-ottoman et livrée au bon plaisir des princes de la finance, des nuits d’incandescence et d’un luxe d’indécence ? Rêves d’enfants pervers, spéculations irréalistes, plans tirés sur la comète, juge tel grand personnage de passage hier dans ces hauts lieux des bas-fonds de la pensée politique expatriée. Pour sa part, il a fait son choix. Le choix du roi : un garçon et une fille. Du reste jumelés, le Liban et la Syrie. Mais bientôt, d’une façon ou d’une autre, l’histoire tranchera entre les loyalistes et les opposants. Au jeu de la roulette, la roue tourne, forcément. Il faudra alors voir si la bille atterrit, encore une fois, sur la même case. Dans sa case, l’oncle Tom du cru, alias Geha, se dit, philosophe, qu’en tout cas, pour lui, rien ne va vraiment changer. Que cela soit cette turpitude ou l’autre, une certitude : chez lui, il sera toujours l’exclu, bien plus que tout étranger. J.I.
Bleu bleu, le ciel de Provence, blanc blanc, le goéland. Une limonade, sur la Promenade des Anglais, à Nice. Un pastis à l’anis (Naccache ?), sur la Croisette, à Cannes. Tout en sirotant le bel été indien qui, comme « l’assent » méridional chanté par Bécaud « n’en finit pas », des mages venus d’Orient se concertent. Cousus d’or, parfumés à l’encens, gominés...