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Actualités - CHRONOLOGIE

Délits politiques - Addoum déterminé à poursuivre les contrevenants L’enquête démarre dans le flou

De la conférence de presse tenue hier par le procureur général Adnane Addoum pour annoncer l’ouverture d’une enquête sur des délits à caractère politique, on retiendra un point essentiel : l’enquête, qui pour le moment baigne dans le flou de tout commencement, ne vise pas « les personnalités qui œuvrent pour l’adoption de sanctions contre la Syrie », encore moins ceux qui réclament le retrait des forces syriennes du Liban, car, selon lui, ce sont là des prises de position qui ne peuvent pas être passibles de poursuites judiciaires. Évidemment, sont toutefois prohibés « les contacts avec l’ennemi israélien ». Quant au général Michel Aoun, « s’il a requis l’aide d’un pays étranger contre son pays, je le poursuivrai », a-t-il affirmé. Voulant sans doute rassurer l’opposition qui se sent particulièrement visée par cette enquête, le procureur général a souligné d’autre part que son but n’était pas de persécuter une quelconque partie politique. Mais le problème est que parmi les informations qu’il se propose de collecter, certaines concernent les personnes « qui ont eu au Liban des activités portant atteinte à la sécurité, au prestige de l’État et à son statut financier (...) ». Or, comment définir l’atteinte au « prestige » de l’État, quand on sait la propension qu’ont certains pays de la région à se référer à ce terme pour réprimer les libertés ? Le général Aoun s’est déchaîné contre le procureur général en affirmant hier que « les champions de la justice à la manière de M. Addoum seront les premiers à se retrouver au banc des accusés pour s’être mêlés de politique ». Le député Farès Souhaid est persuadé, pour sa part, que le pouvoir recourt à la justice « comme une arme contre l’opposition ». PAGE 2
De la conférence de presse tenue hier par le procureur général Adnane Addoum pour annoncer l’ouverture d’une enquête sur des délits à caractère politique, on retiendra un point essentiel : l’enquête, qui pour le moment baigne dans le flou de tout commencement, ne vise pas « les personnalités qui œuvrent pour l’adoption de sanctions contre la Syrie », encore moins...