Coopération - Le chef du Législatif entame une visite officielle à Vienne Berry reçu par les chefs de l’État, de la diplomatie et du Parlement autrichiens(photo)

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a entamé hier une visite officielle à Vienne par des entretiens avec le président Thomas Klestil, son homologue autrichien, Heinz Fisher, et la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Benita-Ferrero Waldner. M. Berry, qui est accompagné des députés Fayez Ghosn et Mohamed Ali el-Mayss, a fait état d’une concordance de vues libano-autrichiennes sur plusieurs questions de l’heure, régionales notamment. Selon l’Ani qui a rendu compte du programme de la visite de M. Berry, le président de la Chambre a tenu dans la matinée une réunion de travail avec M. Fischer, au siège du Parlement autrichien. MM. Berry et Fisher ont tous deux mis l’accent sur la solidité des rapports libano-autrichiens sur le double plan politique et économique. Selon le chef du Parlement autrichien, ces relations s’améliorent de plus en plus. M. Berry, qui a indiqué que les investissements autrichiens au Liban s’élèvent à 400 millions de dollars, s’est déclaré en faveur d’un accroissement du rôle européen dans la région, notamment sur le plan politique. « Je sais que les pressions américaines se font sentir dans le monde entier et que l’Europe est l’amie des États-Unis. Mais je sais aussi que l’ami, c’est celui qui conseille et non pas qui approuve aveuglément » ce que l’autre décide, a-t-il fait valoir, avant de critiquer vivement le parti pris américain en faveur d’Israël. Il a ensuite expliqué à son hôte la nature des relations libano-syriennes, en réponse à une question de M. Fisher sur ce point. Ce dernier s’est dit opposé à des frappes américaines contre l’Irak, sans l’autorisation des Nations unies. Après avoir eu avec Mme Waldner un entretien axé sur les dossiers irakien et israélo-palestinien, M. Berry a été reçu par le président autrichien, en présence de M. Fisher. Il lui a transmis les vœux du chef de l’État, le général Émile Lahoud, et s’est félicité, plus tard, de la prise de position du président Thomas Klestil par rapport aux dossiers des fermes de Chebaa, des eaux du Wazzani, des menaces de frappes sur l’Irak et des mines israéliennes plantées au Liban. Le président autrichien « qui est contre le terrorisme refuse aussi que le terrorisme soit exploité afin de pouvoir terroriser d’autres comme c’est le cas en Palestine, dans le Golan ou au Liban-Sud », a ajouté M. Berry.