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Actualités - REPORTAGE

Organisations - Le Pnud publie le troisième rapport local sur le développement humain, « La mondialisation : vers un agenda libanais » Quarante pour cent de la population libanaise ne bénéficie pas d’une couverture médicale

Le déficit financier a atteint, en l’an 2000, six milliards de dollars américains, soit 40 % du PIB. Ce taux est l’un des plus élevés du monde. Plus de 80 % des entreprises libanaises sont familiales. Il existe plus de 753 banques à Beyrouth, 50 d’entre elles sont étrangères. En 2001, la moitié des PME n’a pas eu droit à des crédits. Entre 1989 et 1999, 3 450 visas d’émigrés ont été délivrés par les États-Unis à des citoyens libanais. En 1997, le taux de chômage a touché 10 % des hommes âgés entre 25 et 29 ans, la tranche d’âge la plus affectée par l’émigration. Environ 40 % de la population libanaise ne bénéficie pas d’une couverture médicale. En 1999, les prisons libanaises comptaient 6 623 détenus dont uniquement 40 % ont été jugés. Voici quelques chiffres dispensés par le troisième rapport du Pnud sur le développement humain au Liban, lancé hier place Riad el-Solh. Intitulé « La mondialisation : vers un agenda libanais », le document rattache la globalisation au développement humain. Il a fallu plus de deux ans, après la première rédaction de l’ouvrage, pour que ce rapport soit présenté à la presse, beaucoup de données ayant été revues après les élections législatives de septembre 2001. Quoi qu’il en soit, le rapport – 8 chapitres et 159 pages – a été rendu public hier, en présence du ministre de l’Information, Ghazi Aridi, du représentant permanent du Pnud au Liban, Yves de San, et du vice-président du CDR, Karim Yazbeck. Le document met l’accent sur plusieurs domaines relatifs au développement humain et à la mondialisation, notamment la compétitivité des entreprises libanaises, l’environnement financier, les technologies de l’information et de la communication, l’éducation, la protection sociale et la situation des droits de l’homme. Dans le chapitre consacré aux droits de l’homme (thème, cette année, du rapport mondial du Pnud sur le développement humain), le document rédigé par des chercheurs libanais soulève divers problèmes propres à l’Administration et à la magistrature. « Les citoyens ont perdu confiance dans la justice et cela est dû au ralentissement de la procédure. Une réforme s’impose, elle devrait séparer le système judiciaire du reste des systèmes de l’État afin que la magistrature devienne indépendante », souligne le texte. « Les magistrats devraient se fixer une tâche principale : faire respecter les droits de l’homme et parvenir ainsi à la démocratie et la justice sociale », relève le document, qui souligne l’importance d’une « véritable réforme administrative, qui devrait être entamée par la modification des critères de choix des fonctionnaires. Ce choix devrait s’opérer selon les compétences et non selon l’appartenance communautaire des employés ». Selon le document, cette dernière méthode « ne fait qu’encourager l’ingérence politique dans l’Administration et généralise ainsi la corruption dans les services publics ». Le texte appelle aussi à la décentralisation et la transparence, condition sine qua non pour une bonne privatisation. Il n’a certes pas été très facile à l’équipe formée d’une dizaine de chercheurs, dirigée par Salim Nasr, directeur général du Lebanese Center for Policy Studies, de travailler avec des chiffres. Comme dans d’autres pays de la zone, ici les données numériques font défaut. Dans son discours prononcé hier place Riad el-Solh, le représentant permanent du Pnud au Liban a rappelé que le document « ne reflète pas nécessairement le point de vue du Pnud ». Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. de San a indiqué que les textes ont été revus afin qu’ils deviennent plus cohérents et afin que le développement humain soit relié à la mondialisation. à partir du 24 septembre prochain, le Pnud organisera des tables rondes pour discuter les rapports sur le développement humain qu’il parraine sur les plans régional et local. La semaine prochaine, c’est la méthodologie du travail, notamment le manque de données, qui sera prise en compte. Pat.K.
Le déficit financier a atteint, en l’an 2000, six milliards de dollars américains, soit 40 % du PIB. Ce taux est l’un des plus élevés du monde. Plus de 80 % des entreprises libanaises sont familiales. Il existe plus de 753 banques à Beyrouth, 50 d’entre elles sont étrangères. En 2001, la moitié des PME n’a pas eu droit à des crédits. Entre 1989 et 1999, 3 450 visas...