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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Non au financement des intérêts sur les bons du Trésor avec l’argent des pauvres La CGTL critique systématiquement le projet de budget

Il aura fallu six jours à la CGTL (11-16 septembre) pour démonter tout le projet de budget élaboré par le ministère des Finances et rejeter systématiquement ses principales clauses ainsi que la philosophie économique qui le sous-tend. Non à la privatisation sauvage, non au système fiscal tel qu’il se présente, non au financement des intérêts sur les Bons du trésor avec l’argent des pauvres, rejet de toute baisse des dépenses générales, de tout amendement de la loi des fonctionnaires et de toute modification de la structure de la CNSS... La CGTL n’a rien laissé au hasard. Pour défendre ses options, une batterie de mesures est prévue, à commencer par un sit-in ouvert, devant le Parlement, dès le début de l’examen du projet de budget par la commission des Finances pour en arriver à la grève générale, si le projet est voté tel quel, en passant par une manifestation le 24 septembre en direction de l’Université américaine. Les recommandations de la CGTL ont été lues par son président, M. Ghassan Ghosn, en présence du secrétaire général, Bassam Tleiss, et du représentant de l’assemblée des délégués, Georges Daghoury. Voici, point par point, les résumés des principales options défendues par la CGTL, en ce qui concerne le projet de budget comme en ce qui concerne la politique générale du gouvernement en matière économique et sociale : – Privatisation : refus des projets de privatisation, compte tenu de la hausse du coût des services publics et de la baisse de l’emploi qu’elle va entraîner, ainsi que de la mise en péril de la pérennité de l’emploi et des acquis sociaux. La privatisation va hypothéquer les services publics aux multinationales, et n’aura aucun effet sur le déficit budgétaire ou le volume de la dette publique. En lieu et place de la privatisation, la CGTL préconise la gestion des services et des administrations publiques dans une mentalité de secteur privé, sans que l’État s’en désiste. – Régime fiscal : le régime fiscal actuel est injuste et repose sur l’élargissement de l’assiette des taxes indirectes, qui représentent désormais 80 % du total des recettes du Trésor et qui touchent d’abord les catégories à revenus limités. La CGTL refuse le maintien du système fiscal en l’état et le paiement des intérêts sur les bons du Trésor au détriment des catégories à revenus limités. – Recettes : l’augmentation des impôts corrode ce qui reste des salaires. L’augmentation des heures de travail dans l’Administration n’augmentera pas la productivité des fonctionnaires, qui peut être obtenue par une meilleure gestion et un meilleur contrôle des secteurs, son informatisation et son développement. Pas de taxes sur les indemnités – Dépenses : refus de toute baisse des dépenses générales, en particulier dans les secteurs suivants: santé, travail, affaires sociales, éducation, agriculture, environnement, déplacés et Conseil du Sud. Appui à l’école publique, à l’Université libanaise et au développement équilibré des régions. Refus de toute modification de la loi sur les fonctionnaires et sur la Sécurité sociale, et de toute imposition des indemnités de fin de service et des pensions de retraite des fonctionnaires, ainsi que de l’augmentation de 2 % de la participation des membres de la Mutuelle des fonctionnaires. – CNSS : retour du pourcentage des cotisations du patronat dans la branche maladie-maternité à leur niveau antérieur au 24 mars 2001, leur modification ayant été basée sur des données erronées ; paiement par l’État de sa quote-part dans les côtisations ; refus de toute baisse à 6,25 % du taux d’intérêt servi sur les fonds de la Caisse placés en bons du Trésor, si cette baisse n’est pas générale. Accélération du processus de mise en place de l’adhésion volontaire à la CNSS. – Salaires : la CGTL demande une réunion urgente de la commission de l’Indice, en prévision d’un réajustement des salaires au titre de la vie chère. – Code du travail : application stricte du code du travail à tous les travailleurs libanais et étrangers, et obligation d’incrire les travailleurs étrangers à la Sécurité sociale ; arrêt des licenciements arbitraires et notamment de responsables syndicaux ; relèvement des taxes sur le permis de travail et contrôle de l’emploi des étrangers ; création d’une caisse de chômage, etc. Par ailleurs, la CGTL réclame la protection des libertés syndicales, le paiement par le patronat des forfaits de déplacement et des aides scolaires, considérés comme représentant une augmentation de 50 % du salaire minumum, une politique nationale des transports, la subvention des secteurs productifs, notamment de l’agriculture, le droit au logement, etc. Rien ne vas plus au Casino Les employés des salles de jeux du Casino du Liban ont annoncé hier qu’à la suite de l’échec de la médiation du ministère des Travail dans le conflit qui les oppose à la direction, ils se mettront en grève à partir de lundi 22 septembre, midi, et pour toute la durée à laquelle les autorise la loi. Les salariés sont en conflit avec la direction au sujet de leurs conditions de travail .
Il aura fallu six jours à la CGTL (11-16 septembre) pour démonter tout le projet de budget élaboré par le ministère des Finances et rejeter systématiquement ses principales clauses ainsi que la philosophie économique qui le sous-tend. Non à la privatisation sauvage, non au système fiscal tel qu’il se présente, non au financement des intérêts sur les Bons du trésor avec...