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Actualités - CHRONOLOGIE

LA NUIT DES MUREX D’OR - Vingt-deux artistes libanais et arabes honorés par le Lions Club Ourjouan Une cérémonie glamour pimentée de petites piques politiques(photo)

Vingt-deux artistes libanais et arabes ont été honorés samedi, au cours de la Nuit des Murex d’or, cérémonie organisée par un comité ad hoc en collaboration avec le Lions Club Ourjouan, au Caesar’s Palace de l’hôtel Regency à Adma. Les Murex d’or qui sont – toutes proportions gardées – l’équivalent libanais des Oscars, sont des distinctions décernées chaque année (depuis trois ans) à des artistes choisis par le public sur base d’un sondage populaire entrepris sur tout le territoire libanais par une société de statistiques. Les « élus » reçoivent au cours d’une soirée en grandes pompes un trophée symbolique représentant un murex doré. Toutes les catégories artistiques sont représentées : chanson, théâtre, musique, réalisation, stylisme, peinture, écriture dramatique... Le cru 2002 s’est distingué, sommet de la francophonie oblige, par un Murex spécial francophonie, qui a été, en l’occurrence, décerné à Élias Rahbani, qui sort dans deux semaines, dans le cadre des initiatives Franco-Bis, un CD intitulé L’amoureux de Paris. Par ailleurs, le Murex d’honneur est revenu à l’auteur-compositeur Zaki Nassif, pour l’ensemble de sa carrière. Et un Murex de fidélité a salué la mémoire de l’actrice Hind Abillamah et son époux, le réalisateur Antoine Rémy, tous deux décédés. Pour le reste, les Murex décernés ont récompensé les artistes les plus performants de l’année : Mansour Rahbani s’est vu attribuer le Murex de la meilleure pièce de théâtre de l’année pour son spectaculaire al-Moutanabbi. Simon Asmar a décroché le Murex du réalisateur artistique de l’année. Assi Hallani, celui du chanteur libanais. Wajih Nahlé, du peintre. Ghassan Saliba, du chanteur de théâtre, Élissa, celui de la chanteuse libanaise. Les autres Murex : Marwan Najjar (auteur dramatique), Viviane Antonios (actrice libanaise), Badih Abou-Chakra (acteur libanais), Hoda Haddad (chanteuse de théâtre). Caracalla a reçu le Murex de la troupe de danse. Guy Manoukian, celui de la musique pour son album Harem. Mourad Zouhair, du styliste de l’année. Et Katia Harb, celui de la chanteuse de spectacle et du meilleur vidéo-clip libanais pour La ma fina. Quant aux artistes arabes préférés des libanais : l’actrice égyptienne Najlaa Fathy, l’acteur syrien Doreid Laham, alias Ghawar el-Tochi, la chanteuse égyptienne Shérine Wajdi et le chanteur de spectacle, meilleur vidéo clip arabe pour Fenno, l’Égyptien Hicham Abbas. La soirée de cérémonie, placée sous le patronage de l’épouse du président, Mme Andrée Émile Lahoud, représentée par sa fille, Mme Karine Élias Murr, s’est déroulée dans une ambiance qui mêlait le glamour des jolies femmes, et celui des Miss Liban des trois dernières années, à la politique. En effet, parmi les personnalités présentes, dont certaines étaient chargées de remettre les trophées aux lauréats, quelques « esprits frondeurs » ont fait part en toute franchise de leur inquiétude quant à l’avenir des libertés au Liban. Parmi eux, le député Farid el-Khazen et la journaliste May Chidiac, qui n’ont pas mâché leurs mots, souhaitant que le Liban dont ont parlé les Rahabni, celui de l’indépendance et de la liberté, ne devienne pas une légende mais reste une réalité. Élias Rahbani a pour sa part conseillé à ses amis, les forces de sécurité,« tant qu’à arroser du monde » de diriger « plutôt leurs jets d’eau, qui peuvent êtres mortels, vers l’ennemi israélien ». Une boutade qui mérite bien à elle seule un Oscar. Pardon, un Murex. Z.Z.
Vingt-deux artistes libanais et arabes ont été honorés samedi, au cours de la Nuit des Murex d’or, cérémonie organisée par un comité ad hoc en collaboration avec le Lions Club Ourjouan, au Caesar’s Palace de l’hôtel Regency à Adma. Les Murex d’or qui sont – toutes proportions gardées – l’équivalent libanais des Oscars, sont des distinctions décernées chaque...