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Actualités - CHRONOLOGIE

La clientèle d’avant-guerre de retour

La saison d’été a été plutôt surprenante pour l’hôtel Le Crillon, qui surplombe la vallée est de Broummana. Et pour cause, la clientèle libanaise ou étrangère, qui avait déserté la région ces dernières années, s’y est de nouveau manifestée. Beyrouthins, Libanais de l’étranger ou tout bonnement de régions éloignées du pays sont revenus goûter au calme et à la fraîcheur du climat dans cet hôtel familial de Broummana, classé trois étoiles A, loin du brouhaha et de l’ambiance folle des cafés-trottoirs. « Durant la pleine saison, les Libanais ont représenté 60 % de notre clientèle, logeant à l’hôtel pour des périodes allant d’un mois et demi à trois mois », constate Joseph Chammas, propriétaire et gérant du Crillon. « Par ailleurs, ajoute-t-il, les vacanciers aisés d’Égypte, de Syrie, de Jordanie et même d’Irak, qui constituaient une importante partie de notre clientèle d’avant-guerre, ont refait leur apparition, après de nombreuses années d’absence, pour une ou deux semaines de vacances. » S’ils ont choisi Broummana, selon les dires de l’hôtelier, c’est pour le dépaysement et l’ambiance que la localité leur procure. Mais ils ont aussi été attirés par les prix abordables de l’hôtel (70 dollars la chambre double en demi-pension), par les facilités gratuites qu’il offre (piscine, club sportif et accès à Internet) et par la convivialité du lieu. Des atouts qui en fidélisent plus d’un. « Certes, la saison d’été a été relativement bonne », remarque M. Chammas, déclarant un taux d’occupation de 50 % en juillet et de 70 % en août, pour une capacité d’accueil de 150 personnes. « Mais, poursuit-il, elle n’est en rien comparable aux années 92 à 94, période révolue, où nous affichions complet toute l’année. À présent, pour survivre durant l’hiver, nous devons nous résoudre à écraser nos prix afin d’accueillir conférences et séminaires. » Tout en déplorant que la saison d’été soit devenue si courte, partout dans le monde, à cause de la rentrée scolaire qui s’effectue très tôt, l’hôtelier insiste sur la nécessité pour Broummana, qui traverse une phase transitoire, d’offrir attractions et loisirs autres que la restauration, à l’intention des familles. Car investir dans les loisirs et redonner au village un cachet pittoresque sont la condition sine qua non de la survie de la région.
La saison d’été a été plutôt surprenante pour l’hôtel Le Crillon, qui surplombe la vallée est de Broummana. Et pour cause, la clientèle libanaise ou étrangère, qui avait déserté la région ces dernières années, s’y est de nouveau manifestée. Beyrouthins, Libanais de l’étranger ou tout bonnement de régions éloignées du pays sont revenus goûter au calme et à...