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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique Joumblatt pour « un vrai dialogue sur les constantes de Taëf »

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a plaidé hier à Rechmaya, dans le caza de Aley, en faveur d’un « vrai dialogue sur les constantes de Taëf, tant au niveau interne qu’extérieur, afin de préserver le Liban des tempêtes qui se profilent à l’horizon ». Dans le cadre de l’inauguration d’un centre sportif, en présence des ministres Fouad es-Saad et Pierre Hélou, des députés Akram Chéhayeb, Farès Souhaid, Antoine Andraos, Bassem Sabeh et Antoine Ghanem, de l’ancien secrétaire général du Parti communiste libanais, Georges Haoui, et de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Michel el-Khoury, M. Joumblatt a évoqué le « rôle important » de la Montagne dans le passé, « à l’époque de Fakhreddine et de l’émir Béchir, que je n’aime pas, pour être franc ». « L’ère de l’Indépendance et de l’après-Indépendance fait également partie du passé. Aujourd’hui, il y a de nouvelles donnes. La Montagne fait partie de la banlieue de Beyrouth, de Beyrouth et du Liban-Sud. On ne peut non plus l’isoler du littoral », a-t-il affirmé. « Lorsque certains ont essayé de séparer la Montagne du littoral, la guerre de la Montagne a éclaté », a poursuivi M. Joumblatt. « Il y a eu de grands hommes autrefois, comme Béchara el-Khoury. Mais cela appartient au passé. C’était l’époque du Pacte, qui a été conclu sur des bases acceptables. Mais certains des pères du Pacte ont oublié le développement équilibré, limitant leur action à une partie de Beyrouth et du Mont-Liban. Le résultat a été la révolte des employés du tabac au Sud, ceux-là mêmes qui ont libéré le Sud des agents d’Israël », a-t-il ajouté. Le chef du PSP a invité le patriarche Sfeir à aller au Sud pour parachever la réconciliation. « La réconciliation de la Montagne est insuffisante pour ce qui est du dossier de la réconciliation nationale générale », a-t-il enfin indiqué. Samedi, M. Joumblatt avait participé à une rencontre à Nabatiyeh en présence des députés Ali Bazzi, Kassem Hachem, Abdellatif Zein, Yassine Jaber, Oussama Saad et Ali Hassan Khalil. À cette occasion, il a appelé à l’unité nationale et au respect du pluralisme, à la lumière des principes consacrés par le document de Taëf, notamment le respect des relations privilégiées avec la Syrie. Il a par ailleurs plaidé en faveur du développement du contenu de Taëf et de l’abolition du confessionnalisme politique. Dans une allusion à l’Union maronite mondiale et au général Aoun, il a affirmé : « Nous ne permettrons pas à certaines tribunes libanaises d’utiliser des éléments qui tentent de retourner au Liban après une modification de la carte régionale. Soyons clairs : nous ne permettrons à personne de rentrer pour libérer le Liban ou pour remettre en question les réalisations du Mouvement national et de la Résistance islamique. Si ces éléments veulent aller à Los Angeles ou ailleurs, c’est leur affaire. Mais au plan interne, il faut respecter l’unité, les libertés et la démocratie dans le cadre d’une loi moderne pour les médias », a-t-il poursuivi. M. Joumblatt a indiqué qu’il avait essayé de contenir les « radicaux » à travers un dialogue démocratique et calme, dans le cadre du pacte de Moukhtara avec l’ancien président Amine Gemayel. « Mais, en fin de compte, Moukhtara est la première ligne de défense et se replie sur la Syrie. Les autres ont été à Antélias et à Los Angeles, ont déjeuné avec Donald Rumsfeld et d’autres symboles sionistes de l’Administration américaine. Si certains désirent changer, ils sont libres. Nous demeurons sur nos positions », a-t-il affirmé. Concernant sa relation avec le groupe de Kornet Chehwane, il a mis l’accent sur le fait qu’il avait mené certaines batailles avec le Rassemblement, « certaines à succès, d’autres non », mais qu’il avait fini par revenir à ses « positions initiales » tandis que certains des membres du groupe avaient été « trop loin ». Et de conclure qu’« après le 11 septembre et les débuts de l’offensive américano-israélienne, certains des membres de Kornet Chehwane ont adopté un certain discours souverainiste. Nous sommes en faveur d’une souveraineté arabe nationale, celle que nous avons bâtie dans le sang avec la Syrie et non en faveur d’une souveraineté étrangère, à l’instar du pacte de Bagdad et du 17 mai. D’ailleurs la notion de souveraineté est relative ».
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a plaidé hier à Rechmaya, dans le caza de Aley, en faveur d’un « vrai dialogue sur les constantes de Taëf, tant au niveau interne qu’extérieur, afin de préserver le Liban des tempêtes qui se profilent à l’horizon ». Dans le cadre de l’inauguration d’un centre sportif, en présence des ministres Fouad es-Saad...