Actualités - OPINION
Autoportrait à la montre (plus moutarde) (photo)
Par MAKHOUL ZIAD, le 14 septembre 2002 à 00h00
Si seulement c’était une Makintosh, une Stark, une Thonet... Même pas. C’est juste une vulgaire chaise à peine matelassée que l’on a dû traîner d’un ministère d’à côté. Pour boucher un trou béant, un caniveau, dans la chaussée pas asphaltée. L’image a quelque chose de purement surréel. Quelque chose entre Bunuel, Dali, le vicomte de Noailles. Sauf que c’est en plein Hamra. Sauf que l’agent de la circulation a certainement d’autres valeurs à véhiculer que celles d’André Breton (notre photo Wissam Moussa). En rire ou en pleurer ? En rire, définitivement. Le mohafez et le président du conseil municipal de Beyrouth, Yaacoub Sarraf et Abdel-Meneem Ariss, au lieu de s’entretuer, devraient essayer cette « commodité de la conversation (ndlr : cela veut tout simplement dire, chez Molière, une chaise) » et s’y faire tirer le portrait. Pour la postérité. En espérant que la femme ou l’homme – qui a eu la délicieuse idée, en plaçant ce siège sur la bouche d’égout, de rappeler les honorables Sarraf et Ariss à leur devoir – pense à scotcher un bout de fluo. Pour éviter, la nuit, encore plus d’accidents. Fabuleux Liban... Z.M.
Si seulement c’était une Makintosh, une Stark, une Thonet... Même pas. C’est juste une vulgaire chaise à peine matelassée que l’on a dû traîner d’un ministère d’à côté. Pour boucher un trou béant, un caniveau, dans la chaussée pas asphaltée. L’image a quelque chose de purement surréel. Quelque chose entre Bunuel, Dali, le vicomte de Noailles. Sauf que c’est...
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