IRAK - Frénésies de réunions au Palais de verre Bush n’attendra pas l’Onu plus de quelques semaines(photo)

L’Irak a rejeté hier les sommations le pressant de respecter « immédiatement et sans conditions » ses engagements en matière de désarmement, au moment où George W. Bush faisait monter un peu plus la pression sur l’Onu et exigeait que toute résolution du Conseil de sécurité soit assortie d’une date butoir à brève échéance. « Nous n’acceptons pas les conditions posées par le président américain. Nous allons combattre avec courage et nous leur donnerons une leçon », a indiqué à Bagdad le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz. Parallèlement, George W. Bush, revenant sur son discours d’une extrême fermeté de la veille, a exigé que toute résolution de l’Onu sur le désarmement de l’Irak soit assortie d’une date butoir, qui doit se mesurer « en jours et en semaines, pas en mois et années ». Le chef de la Maison-Blanche a ajouté qu’il était sans illusions sur les chances de voir Saddam Hussein « se plier » aux exigences américaines. George W. Bush a également déclaré qu’il espérait que la communauté internationale avait « pris très au sérieux » ce qu’il avait dit la veille et qu’elle avait compris que les États-Unis voulaient « une résolution rapide sur ce dossier ». Ce discours de fermeté a en tout cas provoqué une frénésie de réunions dans l’enceinte de l’institution mondiale. Les propos du président US ont reçu un accueil mélangeant satisfaction de voir Washington se tourner en premier lieu vers l’Onu pour faire plier l’Irak, et crainte de voir les États-Unis se lancer, en cas d’impuissance internationale, dans une action militaire aux effets difficilement calculables. PAGE 16