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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-USA - Les propos d’Armitage continuent de soulever un tollé à Beyrouth L’Iran dénonce les menaces américaines contre le Hezbollah

Après le Hezbollah qui avait rejeté vendredi les menaces américaines formulées contre lui par le secrétaire d’État adjoint américain, Richard Armitage, c’était hier au tour de l’Iran de réagir aux propos du responsable américain. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazi, qui a dénoncé les récentes menaces des États-Unis contre le Hezbollah, a insisté sur le fait que la formation intégriste faisait partie des « institutions politiques » du Liban. Le Hezbollah fait « partie intégrante des institutions politiques du Liban » et il « est soutenu par le peuple » libanais, a dit le ministre iranien lors d’une conférence de presse à Téhéran. « C’est pourquoi, il est inutile de porter des accusations contre ce mouvement sans compter que, d’une manière générale, ce genre d’attitude extrémiste n’aidera en rien les États-Unis », a-t-il ajouté. « Le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix ni la stabilité avec ce langage de force », a déclaré M. Kharazi. M. Armitage avait affirmé jeudi que le Hezbollah « pourrait bien être l’équipe championne des terroristes », et qu’il serait visé, « le moment venu », par la « campagne antiterroriste » des États-Unis. Ses propos continuent de soulever un tollé au Liban où le président du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a souligné, tout en minimisant leur importance, que « la formation intégriste connaît bien sa mission et continuera de défendre son pays et sa terre ». Il a accusé les États-Unis de pratiquer le terrorisme, en affirmant que les menaces proférées par M. Armitage n’ont rien de nouveau. « Mais si les Américains songent sérieusement aujourd’hui à attaquer le Hezbollah, ils savent parfaitement bien que nous ne changerons pas nos positions. Nous sommes nés pour faire de la résistance, pour porter les armes et pour défendre notre religion. Nous mourrons les armes en main et s’ils croient qu’à travers leurs menaces, ils peuvent nous dissuader de mener des opérations dans la région des fermes de Chebaa, notre réponse est que nos attaques se poursuivront (contre les positions israéliennes) tant que ce secteur restera occupé », a-t-il dit. Ancien chef du gouvernement, M. Sélim Hoss a pour sa part vu dans les menaces américaines contre le Hezbollah « une menace directe contre le Liban ». Il s’est dit consterné par les propos de M. Armitage, affirmant que les États-Unis n’ont « jamais établi de distinction entre le terrorisme et le droit des peuples à libérer leur territoire ». « Ils nous ont aussi habitués à fermer les yeux sur le terrorisme d’État pratiqué par Israël en Palestine », a poursuivi M. Hoss, soulignant que Washington appelle au respect des droits de l’homme dans le monde et les oublie en Palestine. Pour le chef du PSP, Walid Joumblatt, les États-Unis et « leur commis », Tony Blair, Premier ministre britannique, représentent « l’incarnation même du terrorisme ». Dans une déclaration qu’il a faite hier à Moukhtara, M. Joumblatt a estimé que la déclaration du secrétaire d’État adjoint américain « concerne tous les Libanais ». « Nous faisons tous partie de la Résistance et du Hezbollah et nous n’avons pas à prendre des leçons de l’étranger », a ajouté le chef du PSP avant de souligner, à l’adresse du responsable américain, que « la force multinationale qui était supposée protéger les camps (palestiniens) était devenue partie prenante au conflit libanais puisque les parties concernées par (l’accord du) 17 août ont eu recours à elle pour frapper la Montagne, Souk el-Gharb et d’autres positions ». Et si les États-Unis et « leur commis », Tony Blair, représentent, pour lui, « l’incarnation même du terrorisme », c’est parce qu’« ils se sont arrogé le droit absolu de déterminer qui est terroriste dans le monde et qui ne l’est pas et qu’ils soutiennent la politique d’Israël dans tous les domaines : la colonisation, l’expansion, les meurtres collectifs, les assassinats et les préparatifs à l’occupation de l’Irak ». M. Joumblatt a en outre estimé qu’il est du droit légitime des Arabes et des musulmans d’obtenir des armes dites de destruction massive. « Les autres les possèdent. Pourquoi pas nous ? » s’est-il interrogé.
Après le Hezbollah qui avait rejeté vendredi les menaces américaines formulées contre lui par le secrétaire d’État adjoint américain, Richard Armitage, c’était hier au tour de l’Iran de réagir aux propos du responsable américain. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazi, qui a dénoncé les récentes menaces des États-Unis contre le Hezbollah, a...