Deux nouveaux recours des avocats de la MTV présentés à Addoum

Deux jours après avoir présenté un recours contre le jugement gracieux du tribunal des imprimés prévoyant la fermeture de la chaîne de télévision et de la station de radio RML, les avocats de la MTV, Ghassan Zeidane, Georges Nakhlé et Roy Madkour sont revenus à la charge pour réclamer la suspension de l’exécution de la décision de fermeture en attendant le verdict définitif ainsi que la levée des scellés apposés à des installations dépendantes de la MTV et de RML. Les trois avocats ont présenté samedi deux recours auprès du procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum. Dans le premier, ils soulignent que les mesures qui sont généralement prises lorsqu’un jugement gracieux est émis ne sont appliquées que lorsque le verdict qui est rendu ne permet aucune voie de recours, ce qui n’est pas le cas dans l’affaire de la MTV dans la mesure où la chaîne a pu interjeter appel, conformément à la loi et dans les délais réglementaires. Aussi, ont-ils demandé une suspension d’exécution du jugement gracieux du tribunal des imprimés en attendant le verdict définitif. Dans le deuxième recours, la défense requiert une exécution stricte du jugement, en soulignant que les forces de l’ordre ont scellé non seulement les portes de la MTV et de RML qui font l’objet du verdict, mais ont également fermé les stations de relais LINK, réparties sur l’ensemble du territoire national, et qui contiennent des équipements appartenant à Radio Nostalgie qui s’est trouvée contrainte de suspendre ses émissions, alors qu’elle n’est pas concernée par le jugement du tribunal des imprimés. La défense a demandé la réouverture des stations se trouvant à Beit Méry, dans le Barouk, à Terbol, au Liban-Nord et dans la Békaa, à Hardine, Fih, Maad, Fatka, Ballouneh, Beiteddine, Fakra, Ersal, Kfar Akkab, Zaarour, Biré et Amz. Elle a prié le procureur de donner ses instructions pour que les lois et les verdicts ne soient pas outrepassés. Interrogé à ce sujet par l’agence Akhbar al-Yom, M. Addoum a indiqué samedi qu’il n’avait toujours pas pris connaissance de la teneur des deux recours, estimant cependant qu’il appartient au tribunal des imprimés, présidé par le juge Labib Zouein, de trancher, du moment qu’il représente l’autorité compétente et que c’est le jugement qu’il a rendu qui fait l’objet d’un recours. M. Addoum a expliqué que le parquet de la Cour de cassation pourrait exécuter le verdict du tribunal des imprimés mais ne peut, en aucun cas, l’annuler.