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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : La bataille pour les libertés concerne aussi les pays limitrophes

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé hier que « la bataille pour les libertés menée aujourd’hui, comme hier, par les hommes de la presse ne concerne pas seulement le Liban, mais aussi tous les pays qui l’entourent ». Dans son homélie prononcée à Dimane, axée sur l’affaire de la MTV, le cardinal Sfeir a ajouté : « Le Liban était le seul pays qui offrait à ses voisins une tribune libre grâce au régime démocratique dont il jouit. Ce système (politique) permet aux gens d’exprimer librement toutes les opinions et toutes les idées qui leur traversent l’esprit », a-t-il dit avant de conclure : « D’où la véracité de ce dicton selon lequel le Liban et la liberté sont indissociables. Si l’un disparaît, l’autre disparaît aussi ». Et Mgr Sfeir de s’étonner qu’ « un conflit entre deux frères conduise le pays vers l’inconnu, vers un climat de discorde susceptible de porter un coup fatal aux institutions comme la justice, la liberté et l’information ». Après la messe, le patriarche maronite a reçu le député Boutros Harb qui a notamment déclaré à l’issue de l’entretien : « L’affaire (de la MTV) ne se limite pas à la fermeture d’une chaîne de télévision. Nous craignons en effet que cette mesure ne soit un premier pas sur la voie du changement de notre système démocratique », a-t-il ajouté. M. Harb a qualifié de « contraire à la loi » le verdict relatif à la MTV. Selon lui, « une mesure préventive ne peut pas impliquer la fermeture définitive d’un média ». Déplorant que cette mesure ait abouti à l’interruption du dialogue politique entamé avec le président Émile Lahoud, le député a ajouté : « Nous espérons que l’Exécutif cessera d’utiliser le pouvoir judiciaire pour combattre les opposants à sa politique. Nous nous permettons de tenir de tels propos car ce n’est pas la première fois que la justice obéit à des injonctions politiques dans des verdicts rendus sur des sujets concernant les libertés publiques », a déclaré M. Harb avant de mettre en garde contre « les répercussions négatives » d’une telle affaire sur la réputation du Liban dans le monde. La veille, samedi, le député du Nord avait fait une déclaration dans le même sens. Il a notamment souhaité que « la justice récupère son indépendance et ses prérogatives de sorte qu’aucun magistrat ne soit influencé par un leader, un ministre ou un gouvernement ». La députée Nayla Moawad a estimé pour sa part que la fermeture de la MTV ne constitue pas seulement « une violation flagrante des libertés dans le pays, mais aussi une violation du document d’entente nationale, de la Constitution libanaise et du système démocratique. C’est une question dangereuse que nous ne pouvons pas accepter », a-t-elle déclaré au terme d’un entretien avec le patriarche maronite. Et Mme Moawad de poursuivre : « Nous considérons que la fermeture de la MTV est la riposte du pouvoir à l’initiative de dialogue prise par le Rassemblement de Kornet Chehwane (…) ». Selon elle, cette mesure prouve que « ce dialogue n’a plus sa raison d’être ». Mme Moawad a déploré d’autre part le mutisme du gouvernement et l’inertie du Parlement par rapport à cette affaire.
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé hier que « la bataille pour les libertés menée aujourd’hui, comme hier, par les hommes de la presse ne concerne pas seulement le Liban, mais aussi tous les pays qui l’entourent ». Dans son homélie prononcée à Dimane, axée sur l’affaire de la MTV, le cardinal Sfeir a ajouté : « Le Liban était le seul pays qui offrait à...