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Actualités - OPINION

Redressement - Un premier bilan à l’approche de la rentrée Hariri se félicite d’avoir relancé la croissance

À l’approche de la rentrée socio-économique d’automne, du débat sur le budget et de Paris II, Hariri dresse, dans ses assises privées, un bilan de l’action de son gouvernement en vingt et un mois d’exercice comptable. Le président du Conseil se décerne un satisfecit pour les réalisations accomplies. Non sans regretter, au passage, le retard pris dans certains domaines à cause des tiraillements au sein du pouvoir. Les mesures adoptées ont permis, dit-il, de relancer la croissance et se proposent d’encourager les investissements, tout en réduisant les coûts de production. Parmi ces dispositions on peut citer : – Le ciel ouvert, pour le trafic commercial aérien. Les formalités de visas d’entrée ont été facilitées. Les barrières douanières allégées. – Le blanchiment d’argent a été combattu par une batterie de lois nouvelles. Et le nom du Liban a été rayé de la liste noire du Gafi. – Amendement de la loi relative à la négociation et à l’acquisition des actions bancaires. – L’élaboration d’un projet de loi pour encourager l’investissement. – La mise en chantier d’un code pour les marchés financiers. – Un projet de loi pour les bons de tirage et pour les bons à ordre. – Le maintien de la politique de stabilité monétaire et de préservation de la valeur de la livre ainsi que de son pouvoir d’achat. – La réduction des taxes douanières, à travers un nouveau code des douanes. – La relance du secteur des prestations d’aide à l’habitat, banques et institutions publiques en tête. – Un projet de nouvelle loi de comptabilité publique assorti d’un train de décrets concernant les adjudications, qui font également l’objet d’un projet de loi spécial. – Un effort constant pour lutter contre le déficit budgétaire et endiguer la hausse de la dette publique. – L’entrée en vigueur de la taxe professionnelle et préparation d’un projet de loi sur les arbitrages fiscaux. – La taxe à la valeur ajoutée. – Le remplacement d’une partie de la dette intérieure en livres par un emprunt en devises étrangères, pour alléger le taux d’intérêt. – L’accélération des préparatifs pour la privatisation de nombre de secteurs, en commençant par le cellulaire, avant de passer à l’électricité. L’apport de ces cessions doit aller tout entier à l’allégement de la dette publique et de son service (paiement des intérêts). – La signature du traité de partenariat avec l’Union européenne et adhésion à l’Organisation mondiale du commerce. – L’obtention de facilités, sous forme de prêts privilégiés à longs délais et courts intérêts, octroyés par la Banque islamique de développement, l’Institut international de financement, la Banque européenne de développement, le Fonds arabe de développement économique et social. Cela en faveur d’entreprises du secteur privé libanais. De même les travaux du barrage du Litani se trouvent financés par le Fonds arabe et le Fonds koweïtien. Pour ce qui est du budget 2003, Hariri tient beaucoup à ce que la Chambre l’adopte sans retouches de fond. Car, à l’en croire, cet instrument peut aider fortement le Liban à se dégager de l’ornière. À cette fin, ainsi que pour pouvoir progresser dans le parcours qu’il s’est tracé sur le plan économique, le président du Conseil a fait beaucoup de concessions politiques ces derniers mois. Il estime en effet que la priorité des priorités est d’assurer d’abord les conditions requises par le FMI pour la tenue de Paris II. Il s’agit, comme on sait, du lancement du programme des privatisations et d’une réduction du déficit budgétaire. Un objectif qui nécessite une pleine entente entre les présidents. Et c’est pourquoi, répète-t-on du côté de Koraytem, il a fallu avaler quelques couleuvres politiques ces derniers temps sans trop protester. Certains observateurs soutiennent que le président Hariri a besoin de réussir son combat économique pour rester au pouvoir. Ils indiquent qu’en obtenant éventuellement quelque huit milliards de dollars des privatisations et de Paris II, il serait assuré de garder les rênes jusqu’à la prochaine présidentielle. Soit avec les Trente, soit à la tête d’un nouveau gouvernement. Selon ces sources, il est donc tout à fait normal que le Premier ministre cultive à la fois le dossier économique et les bonnes relations avec Baabda, dans un souci constant de stabilité. Même s’il lui en coûte quelque peu, en termes d’influence politique, pour le moment. D’ailleurs, cette stratégie commence à porter ses fruits, à recevoir quelques dividendes, sur le plan du marché monétaire, où la Banque centrale n’a plus à défendre la livre face au dollar, depuis le rabibochage entre les dirigeants. De même, des capitaux ont commencé à affluer de l’étranger et les dépôts auprès des banques ont augmenté. Mais, notent des piliers des organismes économiques, il faut espérer que des affaires occurrentes comme celles de la MTV et des libertés ne viennent pas compromettre les efforts salvateurs du gouvernement. Émile KHOURY
À l’approche de la rentrée socio-économique d’automne, du débat sur le budget et de Paris II, Hariri dresse, dans ses assises privées, un bilan de l’action de son gouvernement en vingt et un mois d’exercice comptable. Le président du Conseil se décerne un satisfecit pour les réalisations accomplies. Non sans regretter, au passage, le retard pris dans certains domaines...