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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Siniora a donné lecture du communiqué officiel Le déficit budgétaire porté à 25 % au lieu de 24 %(photo)

Réuni hier sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, le Conseil des ministres a légèrement amendé, puis approuvé le projet de budget 2003 en l’absence de sept de ses membres, à savoir : Bahige Tabbarah – qui devait pourtant intervenir sur la question – Marwan Hamadé, Fouad es-Saad et Ghazi Aridi – en signe de protestation contre la fermeture de la MTV – Michel Moussa, Sebouh Hovnanian et Mahmoud Hammoud. C’est le ministre des Finances, Fouad Siniora, qui a donné lecture du communiqué final en l’absence des porte-parole officiel et intérimaire, Ghazi Aridi et Marwan Hamadé. Un communiqué réduit à sa plus simple expression, qui se limite à faire état de l’approbation du budget et des points inscrits à l’ordre du jour. Il convient ainsi de noter qu’en réponse aux questions des journalistes, M. Siniora a affirmé que l’affaire de la MTV n’avait pas été abordée au cours de la réunion. Pour en revenir au projet de budget, le ministre des Finances a précisé que les dépenses ont été légèrement augmentées par rapport au projet initial. Elles sont passées de 8,4 milliards à quelque 8,52 milliards de LL. D’autre part, M. Siniora a tenu à affirmer que « le volume des dépenses consacrées à l’éducation, à la santé et aux affaires sociales est le plus élevé par rapport aux budgets des dix dernières années ». Concernant les recettes du Trésor, c’est surtout la question de la taxe mécanique qui a été débattue au cours de la réunion, a ajouté le ministre des Finances. « Les charges prévues dans ce cadre seront sans doute amendées de manière à ce qu’aucune catégorie de la population ne soit lésée », a-t-il précisé avant de rappeler que le déficit sera de l’ordre de 25 % au lieu des 24 % initialement prévus. Rappelons que dans le budget prévisionnel pour 2002, le déficit représentait 41,4 % des dépenses. Interrogé sur l’avenir de la Sécurité sociale, M. Siniora a notamment répondu : « Naturellement, un dialogue a été amorcé à ce sujet (...). Par ailleurs, le gouvernement tient à promouvoir cette institution de manière à ce que de nouvelles catégories sociales puissent y adhérer. Nous cherchons aussi à améliorer la qualité de ses prestations », a-t-il ajouté. En réponse à une question concernant les salaires des députés et des ministres, M. Siniora a indiqué que la question serait sans doute inscrite à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres. Confirmant d’autre part l’intention du gouvernement d’augmenter les heures de travail dans l’administration publique, le ministre des Finances a reconnu que certains fonctionnaires ou enseignants seront sans doute lésés par cette mesure, mais, selon lui, il va sans dire que cecla améliorera la productivité dans le pays. D’autre part, M. Siniora a confirmé que le tarif de la communication téléphonique sera désormais de 49 LL la minute au lieu de 40 LL, la proposition du ministre des Télécom, Jean-Louis Cardahi, ayant donc été retenue. Il a enfin déclaré qu’un impôt sera désormais prélevé sur les pensions de retraite. À l’issue de la réunion, le vice-Premier ministre Issam Farés a refusé de révéler la teneur de son intervention et de ses observations concernant le projet de budget. Le ministre Karam Karam a donné aussi son opinion à ce sujet avant de laisser la parole au ministre des Finances. Selon des sources informées, ce dernier a demandé à ses collègues des Télécoms et de l’Intérieur de lui communiquer leurs idées à propos des amendements qu’ils envisagent, chacun dans son domaine. Il les ajouterait alors au projet qui sera distribué à tous les ministres avant d’être soumis à la Chambre dans sa version définitive. À noter d’autre part que certains participants à la réunion ont demandé à M. Siniora des éclaircissements concernant le service de la dette et les moyens qui seront mis en œuvre pour la rembourser. Le ministre des Finances s’est engagé à élaborer un rapport sur la question. Signalons enfin que la réunion du Conseil des ministres a duré près de quatre heures, et qu’elle a été précédée d’un aparté d’une dizaine de minutes entre les présidents Émile Lahoud et Rafic Hariri.
Réuni hier sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, le Conseil des ministres a légèrement amendé, puis approuvé le projet de budget 2003 en l’absence de sept de ses membres, à savoir : Bahige Tabbarah – qui devait pourtant intervenir sur la question – Marwan Hamadé, Fouad es-Saad et Ghazi Aridi – en signe de protestation contre la fermeture...