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Actualités - CHRONOLOGIE

Les leaders politiques dénoncent la politisation de la magistrature

Des leaders politiques de divers horizons, que tout ou presque sépare, ont pris part au meeting tenu hier à l’Ordre de la presse. Une réunion qui donne un avant-goût du Congrès national des libertés qui aura lieu lundi prochain. Ils sont donc venus nombreux pour soutenir les libertés. On comptait notamment parmi l’assistance l’ancien président Amine Gemayel, les anciens Premiers ministres Sélim Hoss et Omar Karamé, l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini, le chef du PSP Walid Joumblatt, les ministres Ghazi Aridi, Marwan Hamadé et Fouad es-Saad qui ont boycotté la réunion du Conseil des ministres hier soir, les députés Boutros Harb, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Salah Honein, Nayla Mouawad, Bassem Sabeh, Pierre Gemayel, Farid el-Khazen, et Nehmetallah Abi Nasr, les anciens ministres Albert Mansour et Michel Samaha, les anciens députés Najah Wakim et Camille Ziadé. Conviant les personnalités présentes au congrès de lundi, le président de l’Ordre de la presse a indiqué que « ce n’est pas uniquement la MTV qui est visée par la décision judiciaire ». « Le jugement dépasse la chaîne pour s’en prendre aux libertés au Liban », a-t-il dit. Pour sa part, M. Karam a relevé que « personne ne peut porter atteinte aux libertés, les expériences passées en sont la preuve ». Et d’ajouter que « la bataille pour les libertés constitue une lutte de longue haleine ; nous soutiendrons la MTV afin qu’elle reprenne ses émissions ». Plusieurs leaders politiques ont ensuite pris la parole. L’ancien président Gemayel a relevé que « cette bataille est celle de tout le Liban et nous avons pris la décision de la mener jusqu’au bout ». M. Husseini a relevé : « Quand la magistrature perd son indépendance, tout le système est en danger. Le pire est que cette menace est le résultat des agissements des gestionnaires de ce même système. » « La justice devient un instrument politique », a-t-il dit. M. Karamé a souligné qu’il « met de côté les différences politiques pour défendre la liberté ». Qualifiant la décision judiciaire d’exceptionnelle, il a relevé que « le jugement devait obéir à la loi sur l’audiovisuel et non à celle relative aux imprimés ». L’ancien Premier ministre a également dénoncé la politisation de la justice. « Cette décision a ébranlé l’image de la magistrature », a-t-il encore dit. Quand à M. Hoss, qui a appelé « la justice à revenir sur sa décision », il a souligné que « les Libanais tiennent à leur liberté d’expression ». Mme Nayla Mouawad a relevé que « la bataille sera menée pour préserver la liberté, le système, la démocratie, la Constitution, bref le Liban ». Elle a appelé « la magistrature à se tenir au-dessus des enjeux politiques et discrétionnaires et à préserver ainsi ce qui lui reste de crédibilité ». Ils seront plus nombreux, beaucoup plus nombreux à prendre part au Congrès national des libertés, lundi prochain, à 11 heures.
Des leaders politiques de divers horizons, que tout ou presque sépare, ont pris part au meeting tenu hier à l’Ordre de la presse. Une réunion qui donne un avant-goût du Congrès national des libertés qui aura lieu lundi prochain. Ils sont donc venus nombreux pour soutenir les libertés. On comptait notamment parmi l’assistance l’ancien président Amine Gemayel, les anciens...