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Actualités - REPORTAGE

Motifs fréquents de plainte Raisons et causes des fourmillements(PHOTOS)

Localisés ou diffus, épisodiques ou persistants, les fourmillements constituent un désagrément fréquent... Le plus souvent ils sont sans gravité, mais parfois ils peuvent annoncer des troubles plus sérieux, compte tenu du fait qu’ils manifestent un trouble causé par le système nerveux, même s’ils sont rares les fourmillements qui annoncent un problème ou un trouble organique grave. Il est toutefois certain que leur origine est (presque) toujours neurologique. Sans être douloureux, les fourmillements sont désagréables. Ils chatouillent, picotent ou démangent sans cause apparente, de manière parfois soudaine et agaçante. Ils constituent un motif fréquent de consultation neurologique même si, dans la majorité des cas, ils s’avèrent sans gravité. Leur origine neurologique ne fait pas de doute, mais les causes sont variables: psychologiques (angoisse), circulatoires ou organiques, telles que la compression d’un nerf ou un trouble du système nerveux. Selon leur apparition (brutale ou graduelle), ils peuvent être le résultat d’un accident vasculaire cérébral ou d’une atteinte de la moelle épinière. Ou encore, dans des cas graves, d’une sclérose en plaques ou d’une tumeur du cerveau. Situations, certes, très rares puisque, selon les évaluations neurologiques, moins de 10% des fourmillements annoncent un trouble grave. Sans motif réel Les neurologues décrivent des fourmillements sans motif réel, pouvant apparaître à n’importe quelle région ou point précis du corps. La cause, toujours selon les neurologues, est à 90% des cas d’ordre neurologique. Ils peuvent apparaître partout, de la racine des cheveux à la pointe des pieds. Désagréables, irritants, ils ne présentent toutefois aucune gravité. Ils ne seraient qu’une manifestation organique désagréable de l’angoisse. Ce qui, automatiquement, les classe parmi les si nombreuses manifestaitons de la spasmophilie. Magnésium, calcium et vitamine B aident à venir à bout. Des problèmes circulatoires Des fourmillements qui apparaissent lorsque les jambes restent croisées pendant longtemps ou que des liens très serrés entravent la circulation ne sont que la conséquence normale d’une telle position. Quelques pas ou mouvements, une légère friction de la partie du corps où se manifeste ce désagrément suffisent pour que tout rentre dans l’ordre. Parfois, cependant, ils deviennent de plus en plus fréquents ou ils augmentent graduellement de densité. Ce qui doit inciter à consulter le spécialiste qui indiquera si nécessaire un traitement à base de phlébotoniques. Il vérifiera aussi s’il ne s’agit pas d’une artérite (inflammation d’une artère). La compression d’un nerf Il arrive souvent à tout le monde d’avoir un membre engourdi à la suite d’une longue immobilité ou d’une mauvaise position durant le sommeil. Les fourmillements ressentis, à cette occasion, ne sont que le message envoyé au cerveau destiné à l’avertir de la nécessité de modifier la position, source du trouble gênant. Si toutefois les fourmillements sont quasi permanents, accompagnés d’engourdissement du membre correspondant, il est possible que le nerf soit comprimé au niveau d’une articulation (fracture mal consolidée ou microtraumatismes répétés, par exemple). C’est le cas fréquent des musiciens, des bricoleurs, des couturières, des tailleurs et des dactylographes. Les infiltrations locales à la cortisone viennent à bout de ce mal. Une petite intervention chirurgicale pour libérer le nerf permet de guérir les cas réclacitrants. Polynévrite et atteinte du système nerveux Lorsque les fourmillements sont diffus et persistants dans les membres, il est possible que la cause soit une polynévrite (inflammation du système nerveux périphérique). Les causes de ce mal sont variées: médicaments, alcool, maladies infectieuses ou génétiques, affections inflammatoires et autres. Il arrive quelques fois que la polynévrite disparaisse spontanément. Dans certains cas, elle peut provenir d’un contact avec des substances toxiques – médicaments (chimiothérapies), solvants – ou de l’abus d’alcool... Les fourmillements localisés sur une moitié du corps ou sur un seul membre peuvent traduire une atteinte du système nerveux central. Mais il s’agit là de situations rares (atteinte de la moelle épinière, accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques, tumeur cérébrale) qui ne constituent que moins de 10% du total des cas de fourmillements. En règle générale, quand doit-on s’inquiéter en cas de fourmillements? Lorsqu’ils sont quotidiens, incessants ou répétés, survenant plusieurs fois par semaine pendant plus d’une heure. Ou quand ils sont associés à d’autres signes: manque de force musculaire, paralysie, etc. Des fourmillements disparaissant aussi vite qu’ils sont apparus n’ont rien d’inquiétant. Les enfants face au soleil Une récente étude entreprise auprès des pays de l’Union européenne révèle que des grandes imprudences sont commises par ignorance ou négligence. Si jusqu’à l’âge de 2 ans les enfants sont à l’abri des abus solaires, après cet âge tout se gâte. Heureux de voir leurs enfants bronzés, les parents oublient le revers de la médaille. Une campagne vient d’être entreprise conseillant la chemise ample, le chapeau à larges bords et des lunettes de soleil comme uniforme obligatoire de toute exposition au rayonnement solaire. Les dermatologues français, ou plutôt 3600 d’entre eux, en partenariat avec 8000 pharmaciens et 5000 écoliers, ont organisé depuis deux ans déjà de vastes campagnes d’information sur les risques de l’abus solaire et la nécessité absolue de protéger les enfants du cancer cutané. Selon les statistiques disponibles, 80% des dommages cutanés causés par le cancer, en France, surviennent avant l’âge de 18 ans. À ce propos, les laboratoires Vichy repartent, cette année aussi, en croisade qui a pour but de protéger les enfants. Parmi les recommandations, on note que, si l’on a de nombreux grains de beauté, il est déconseillé de les exposer au soleil. À savoir: le soleil favorise la croissance des enfants à condition que ça soit pour un quart d’heure par jour, et pas plus. Vers une thérapie génique contre l’alcoolisme? Des chercheurs ont eu l’idée d’utiliser la thérapie génique pour soigner l’alcoolisme chez des rats accoutumés à l’alcool. Après avoir injecté dans le cerveau des rongeurs un virus inactif porteur du gène du récepteur à la dopamine, ils ont réussi à obtenir des résultats prometteurs. Il faut savoir que l’abus de l’alcool augmente la production, par le cerveau, de dopamine D2, neurotransmetteur du plaisir. Mais il détruit simultanément bon nombre de ces récepteurs, ce qui pousse le consommateur à augmenter son apport en alcool pour réussir à obtenir la même sensation euphorique. Après trois jours d’essais, les rats qui refusaient l’eau lui préférant l’alcool ont baissé leur consommation alcoolique de 80% à 20%. Quant à ceux qui n’avaient pas manifesté une préférence particulière entre les deux boissons, ils ont totalement abandonné l’alcool pour l’eau. Des résultats qui ouvrent des horizons très larges dans le traitement de l’alcoolisme, un des fléaux majeurs dans bon nombre de pays du globe... Accidents vasculaires: comment les reconnaître Dans bon nombre de pays occidentaux, des campagnes sont entreprises pour mieux faire connaître par le grand public les symptômes des accidents vasculaires généralement mal connus. Ce qui entraîne un retard hautement préjudiciable dans la prise en charge des victimes. Une enquête menée en Australie auprès de plus de 128 malades ayant souffert d’une attaque vasculaire a révélé qu’un grand nombre d’entre eux (28%) avaient confondu le début de l’accident vasculaire dont ils étaient victimes, avec une simple migraine, une intoxication alimentaire ou un vertige passager. Cette méconnaissance (on le devine) fait perdre un temps précieux et, dans certains cas, alourdit le pronostic. Mieux faire connaître les symptômes (maux de tête, troubles, même transitoires, de la motricité, de l’équilibre ou de la parole) pourrait, selon des spécialistes, influer très positivement sur le pronostic. D’où les campagnes d’information entreprises dans certains pays nordiques et certains États des USA... La culpabilité du plomb Qu’est-ce que le saturnisme? Autrefois fléau professionnel pour les ouvriers de la métallurgie et de l’imprimerie, le saturnisme désigne l’intoxication par le plomb. Il a régressé dans les pays industrialisés grâce au renforcement des mesures préventives sur les lieux de travail, mais aussi grâce aux traitements modernes. Le saturnisme cependant constitue, jusqu’à présent, un sérieux problème de santé publique, autant dans les pays développés que ceux qui le sont moins... Aujourd’hui il touche surtout les familles logées dans des habitations vétustes, dans diverses villes et métropoles. Principale source de contamination: les peintures à base de plomb qui couvrent les murs de certaines vieilles habitations. Les écailles de ces peintures, ingérées sans le savoir, entraînent une intoxication très grave: le saturnisme. Les signes de ce mal peu connu sont l’irritabilité, une grande fatigue, l’anorexie et la lividité du teint, des troubles du caractère et des douleurs abdominales. Mal insidieux, difficile à dépister, il s’installe sans bruit ou signes alarmants au début, ce qui le rend encore plus redoutable. Or, même à très faible dose, cette intoxication par le plomb peut entraîner des retards de croissance et de développement du système nerveux central, ainsi qu’une diminution des capacités d’apprentissage et de mémorisation. Si le diagnostic n’a pas lieu très tôt, l’affection, en avançant, provoque des troubles neurologiques et rénaux très graves ainsi que des troubles du comportement. Le pronostic du saturnisme est très sévère. Les séquelles sont très douloureuses si le traitement n’est pas initié dès les toutes premières manifestations. Le traitement consiste à l’injection d’un produit qui fixe le plomb sanguin, éliminé par la suite via les urines. Il est prescrit par cure de cinq jours, renouvelables une ou deux fois en fonction du taux de plomb dans le sang. L’association Médecins du monde œuvre activement à la mise en place d’une loi internationale afin de lutter contre le saturnisme infantile, considéré aujourd’hui comme un sérieux problème de santé publique. Dans certains pays, des enfants doivent suivre dix à quinze cures avant de trouver un taux normal. À savoir, une imprégnation faible, non décelable cliniquement, peut provoquer une détérioration du Quotient intellectuel de 1 à 4 points. Cette anomalie régresse partiellement après l’arrêt de l’intoxication, mais elle entraîne un retard scolaire et des difficultés d’insertion professionnelle. La prévention demeure le problème majeur du saturnisme. Il est primordial d’arrêter la contamination par les peintures à forte teneur en plomb, mais cela impliquerait la réhabilitation des appartements et des déménagements difficiles à réaliser de manière massive. Mais il serait bon qu’un regard scrutateur s’implique dans la planification des habitats. Dans toute société qui se respecte, la prévention demeure une fonction majeure.
Localisés ou diffus, épisodiques ou persistants, les fourmillements constituent un désagrément fréquent... Le plus souvent ils sont sans gravité, mais parfois ils peuvent annoncer des troubles plus sérieux, compte tenu du fait qu’ils manifestent un trouble causé par le système nerveux, même s’ils sont rares les fourmillements qui annoncent un problème ou un trouble...