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Actualités - CHRONOLOGIE

Commémoration - Cérémonie à la Cité sportive pour le 24e anniversaire de la disparition de Moussa Sadr Berry dénonce la politique budgétaire « arriérée » du gouvernement(PHOTO)

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a mis à profit samedi une cérémonie de commémoration du 24e anniversaire de la disparition en 1978 en Libye de l’imam Moussa Sadr pour condamner la politique gouvernementale d’austérité, qu’il a implicitement qualifiée d’« arriérée », et dénoncer les méfaits dus, selon lui, au confessionnalisme. M. Berry s’exprimait devant un public nombreux réuni pour l’occasion à la Cité sportive Camille Chamoun, à l’initiative du mouvement Amal, dont l’imam Sadr était le fondateur. Le chef de l’État, Émile Lahoud, était représenté par le vice-président du Conseil, Issam Farès, et le Premier ministre, Rafic Hariri, par le ministre d’État Béchara Merhej. Étaient présents notamment le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, les ministres Pierre Hélou, Mahmoud Hammoud, Khalil Hraoui, Talal Arslane, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, Assaad Diab, Ali Abdallah et Ali Kanso, une trentaine de députés de tous bords et d’autres personnalités politiques, religieuses, militaires et diplomatiques. Après avoir rendu hommage à l’imam Sadr, M. Berry a dénoncé les dernières tentatives de la Libye destinées, selon lui, à innocenter cette dernière dans l’affaire de la disparition du dignitaire, qui occupait à l’époque la fonction de président du Conseil supérieur chiite. Il a notamment critiqué les récentes affirmations libyennes selon lesquelles le chef palestinien Abou Nidal, dont la mort a été annoncée à Bagdad il y a deux semaines, serait l’auteur de cette disparition. « Pourquoi ce retour en arrière ? Voilà 24 ans que l’imam a disparu et la responsabilité d’Abou Nidal n’est apparue qu’il y a deux semaines. À notre avis, les vrais responsables sont les vivants, en Libye », a-t-il dit. Abordant les questions intérieures, M. Berry a souligné que, « loin des tempêtes dans les verres d’eau de la politique au jour le jour », il voyait « deux maux » empêchant le Liban de sortir de ses crises politique, économique et sociale : le confessionnalisme et la pauvreté. « Je le dis franchement : l’avenir du Liban demeurera sombre, notre pays restera dans le coma tant que la mentalité confessionnelle continuera de régir son destin. C’est cette mentalité qui empêche l’interaction entre tous les fils de la patrie, voire les habitants d’une même région, d’une même ville ou d’un même village », a lancé M. Berry, réclamant, une nouvelle fois, que « soit hâtée la création du comité national pour l’abolition du confessionnalisme politique, prévue par la Constitution ». « Certes, a-t-il ajouté, le confessionnalisme ne pourra pas être aboli du fait même de la création de ce comité, mais le climat s’en trouvera modifié. » S’attaquant au deuxième mal dont souffre le pays – la misère et le sous-développement –, M. Berry en a profité pour égratigner le projet de budget 2003 en cours d’examen et présenté par le ministre des Finances, Fouad Siniora, comme étant celui de la « dernière chance ». « Sous aucun prétexte et quelles que soient les circonstances et les raisons qui conduisent à une aggravation de la crise économique et sociale, nous ne pouvons demander aux citoyens de continuer à se serrer la ceinture et à s’armer de patience. » « Évoquer le succès des opérations chirurgicales menées une année après l’autre sur le budget pour réduire ses déficits au détriment des projets de développement dans toutes les régions du pays, notamment dans la région frontalière libérée, la Békaa, le Akkar et les hauteurs du Mont-Liban, est inacceptable », a ajouté M. Berry. Pour lui, « réduire au minimum les dépenses de développement et se contenter de régler les problèmes ponctuels relèvent d’une politique arriérée qui mènera à renforcer les ceintures de misère et à aggraver l’ampleur de l’émigration ».
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a mis à profit samedi une cérémonie de commémoration du 24e anniversaire de la disparition en 1978 en Libye de l’imam Moussa Sadr pour condamner la politique gouvernementale d’austérité, qu’il a implicitement qualifiée d’« arriérée », et dénoncer les méfaits dus, selon lui, au confessionnalisme. M. Berry s’exprimait...