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Actualités - CHRONOLOGIE

Partis Guerre de communiqués entre Gemayel et Pakradouni

L’échange d’accusations et de contre-accusations s’est poursuivi hier entre le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, et l’ancien président de la République, Amine Gemayel, sur la légitimité du parti Kataëb et la constance, s’agissant des positions nationales. Le parti Kataëb et le « mouvement réformiste » du président Gemayel ont ainsi évoqué, à coup de communiqués, différentes étapes de l’histoire du Liban, s’accusant mutuellement d’avoir entretenu des relations avec Israël, et plus précisément avec l’actuel Premier ministre israélien Ariel Sharon, et d’avoir contribué à empêcher l’élection d’un président de la République en septembre 1988. Dans le cadre d’un dîner à Louayzé en présence du bureau politique du parti, de plusieurs responsables partisans et d’une délégation du parti Waad, M. Pakradouni a ouvert le feu sur le président Gemayel sans le nommer : « Nous demandons à ceux qui pensent qu’ils ont certains privilèges par héritage ou droit de succession de cesser de se lamenter sur un bien qu’ils n’ont pas su garder comme des hommes et qu’ils pleurent actuellement comme des femmes. (...) Arrêtez de vous lamenter sur un parti que vous avez cherché à détruire dès 1986 et que vous cherchez toujours à abattre, mais qui reste debout et refuse de courber l’échine devant un homme qui cherche à se parachuter. » Gemayel, de son côté, a accusé Pakradouni d’avoir cherché à l’empêcher d’établir de bonnes relations sur la base de la souveraineté avec la Syrie, d’avoir rencontré Sharon en 1982 dans les locaux d’un organe de presse libanais, d’avoir été plusieurs fois en Israël et d’avoir organisé la rencontre Aoun-Geagea en 1988 au moment où lui se trouvait en Syrie, cela pour faire avorter son ultime médiation auprès d’Assad. « Pakradouni exécute un complot pour porter à dévier de ses principes un parti qui a toujours œuvré pour la souveraineté et l’indépendance du Liban », a ajouté le communiqué. Réponse du parti Kataëb : Gemayel a aussi rencontré Sharon à Bickfaya aux funérailles de Béchir Gemayel, il a négocié l’accord du 17 Mai avec Israël et a misé sur un vide constitutionnel en 1988 pour proroger son mandat. Selon le communiqué, Pakradouni, lui, avait conseillé au président Gemayel de « rencontrer Assad pour s’entendre avec lui sur l’élection de Mikhaël Daher ». À quoi le « mouvement réformiste » de l’ancien chef de l’État répond : Pakradouni n’a pas nié qu’il était en compagnie de Sharon en 1982. Quant à l’accord du 17 Mai, « le président Gemayel a remarqué qu’il n’était pas dans l’intérêt du Liban et l’a annulé. Le lendemain, le président Assad l’a félicité par téléphone pour son acte », a ajouté le communiqué.
L’échange d’accusations et de contre-accusations s’est poursuivi hier entre le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, et l’ancien président de la République, Amine Gemayel, sur la légitimité du parti Kataëb et la constance, s’agissant des positions nationales. Le parti Kataëb et le « mouvement réformiste » du président Gemayel ont ainsi évoqué, à coup de...