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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Le chef du PNL convaincu de la nécessité d’un congrès national pour le dialogue Chamoun : Joumblatt finira par comprendre que nous sommes ses meilleurs alliés

Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a affirmé hier que le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, allait regretter un jour ou l’autre son retournement d’alliance. « Arrivera un moment où il se rendra compte qu’il ne peut pas trouver meilleurs que nous pour établir des relations. Il a déjà essayé tous ceux avec qui il tente de s’entendre actuellement, mais sa relation avec eux n’est pas bonne », a indiqué M. Chamoun dans un entretien à l’hebdomadaire al-Massira qui paraît aujourd’hui. Le chef du PNL a précisé qu’il maintenait ses relations personnelles, notamment au niveau du Chouf, avec M. Joumblatt, malgré les divergences politiques. Concernant la visite du groupe de Kornet Chehwane au président de la République, le général Émile Lahoud, M. Chamoun a indiqué qu’« au vu des changements au plan régional, la tenue d’un congrès national rassemblant des Libanais de toutes les orientations politiques est nécessaire pour faire face aux différents défis ». Et d’ajouter que la situation dans la région est « au bord de l’explosion ». Il a par ailleurs nié que la précédente rencontre entre le groupe et le chef de l’État, en août dernier, ait eu lieu sous la pression des rafles dans les milieux de l’opposition : « Le groupe ne ploie pas sous la pression », a-t-il souligné. Aux voix qui accusent le groupe de Kornet Chehwane d’avoir cherché à s’allier, l’an dernier, avec le Premier ministre contre le président de la République et de jouer actuellement la carte du chef de l’État, le chef du PNL a répondu : « Nous n’œuvrons avec personne contre personne, et nous sommes contre les manœuvres. La base de notre action, c’est l’intérêt national. Nous ne sommes pas contre le président de la République, et nous n’avons déclaré la guerre à personne ». Et de poursuivre, au sujet des accusations portées à l’encontre de certains des membres du groupe : « Je ne veux pas répondre à ceux qui nous ont accusés de trahison et de collaboration. Je ne veux pas leur renvoyer les mêmes accusations à la face. » Il a par ailleurs rejeté l’analyse selon laquelle, à travers son dernier communiqué, le groupe de Kornet Chehwane est actuellement « sur la défensive ». « Nous avons juste voulu montrer à ceux qui accusent que ce qu’ils disent n’est pas vrai, sans créer de polémique, parce que l’objectif de ces campagnes était de susciter un climat de discorde. Nous avons déjoué ces tentatives. Nous pensons qu’un pays en crise a besoin d’une entente nationale véritable », a-t-il ajouté. Déplorant la manière par laquelle le pays est actuellement « administré », il a plaidé en faveur du rétablissement de la souveraineté, tant sur le plan interne qu’externe, et de « la fin de la domination syrienne sur le Liban ». « Nous voulons les meilleures relations avec la Syrie, mais il faut qu’à la base, il y ait une reconnaissance mutuelle de la souveraineté des deux pays », a-t-il poursuivi. « Personnellement, je suis contre la présence syrienne au Liban, et plus vite l’armée syrienne se retirera, mieux ce sera. Plutôt aujourd’hui que demain. Je ne trouve aucune raison à la présence d’un soldat syrien au Liban, mais par respect pour l’opinion des autres qui demandent l’application de l’accord de Taëf, il convient de revenir au contenu de cet accord et de fixer un calendrier pour le retrait syrien. D’ailleurs, cet accord n’a pas été respecté, ni dans l’esprit ni dans les textes », a-t-il ajouté. « Nous n’avons pas déclaré la guerre à la Syrie. Ce que nous voulons, c’est le rééquilibrage des relations bilatérales. La Syrie fait beaucoup d’erreurs vis-à-vis du Liban et vis-à-vis d’elle-même, notamment à travers la manière dont elle use pour dominer le Liban. Dans le sens où cette méthode n’a jusqu’aujourd’hui donné que des réultats négatifs. Je ne comprends pas ce qui l’oblige à poursuivre cette politique », a conclu Dory Chamoun. La nécessité du dialogue De son côté, le PNL, réuni hier sous la présidence de M. Chamoun, a mis en exergue la nécessité d’établir un dialogue à l’heure où « le Liban est menacé d’effondrement ». « Le refus de dialoguer et les tentatives de faire échouer toute perspective de dialogue visent, à nos yeux, à affaiblir le Liban, qui a besoin aujourd’hui de l’union de tous ses fils, émigrés et résidents, pour affronter les défis et sortir des différentes crises », a-t-il estimé. « Nous appelons tous les Libanais à faire passer l’intérêt national supérieur avant toute autre chose, et particulièrement ceux qui ont entamé, comme à chaque fois, une campagne de provocations, ces francs-tireurs qui tirent perpétuellement sur tous les projets de salut. Nous leur demandons de cesser leurs procès d’intention (...), comme nous soulignons notre attachement à un dialogue calme, sincère et profond, sur base des constantes nationales inscrites dans le préambule de la Constitution. Des constantes qui ne peuvent être sujettes à interprétation », a ajouté le communiqué. Et de mettre l’accent sur le fait que « les circonstances locales et régionales incombent aux Libanais de mettre les constantes nationales en application pour réaliser une véritable réconciliation nationale, assurer une vraie participation à la gestion des affaires publiques et permettre au Liban de retrouver sa souveraineté, son indépendance et sa libre décision ». Le PNL a en outre déploré certains agissements récents du pouvoir qui sont en porte-à-faux avec le principe d’État de droit, mettant en relief l’affaire Gabriel Murr et les accusations du député Élias Skaff à l’encontre du ministre de l’Agriculture, Ali Abdallah. « Il ne s’agit que d’épisodes d’un long sitcom dont le thème principal est la confusion entre l’espace public et l’espace privé », a estimé le PNL. Et de rejeter le système des règlements de comptes personnels entre le pouvoir et certains membres de l’opposition, en rappelant que l’indépendance du pouvoir judiciaire reste la clef de voûte du régime démocratique parlementaire à séparation des pouvoirs.
Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a affirmé hier que le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, allait regretter un jour ou l’autre son retournement d’alliance. « Arrivera un moment où il se rendra compte qu’il ne peut pas trouver meilleurs que nous pour établir des relations. Il a déjà essayé tous ceux avec qui il tente de...