El-Khazen : Le dialogue doit porter sur tous les aspects de la crise libanaise

M. Farid el-Khazen, député du Kesrouan et membre du Bloc de la décision populaire (groupe parlementaire comprenant, outre M. el-Khazen, les députés Farès Boueiz et Abbas Hachem), a souligné que tout dialogue interne devrait porter sur l’ensemble des volets de la crise libanaise, notamment la redéfinition des rapports avec Damas et le problème de la marginalisation des chrétiens au niveau de la vie politique. Dans une déclaration à Radio Liban libre, M. Khazen a mis l’accent sur l’importance du dialogue comme seul moyen de trouver une issue à la crise dans laquelle se débat le Liban. « Le dialogue, a-t-il précisé sur ce plan, devrait être basé sur le principe de l’acceptation de l’autre, sinon il ne saurait aboutir aux résultats escomptés. La question qui se pose dans ce contexte est de savoir si les fractions politiques locales sont réellement disposées à accepter le point de vue des autres parties de manière à aboutir à une solution susceptible de mettre fin à la crise libanaise. » Pour M. Khazen, la responsabilité d’assurer le succès du dialogue interne incombe non seulement aux fractions politiques locales, mais également au pouvoir lui-même. « Le pouvoir, a-t-il affirmé, est l’élément moteur de ce dialogue. À notre avis, sa responsabilité dans ce domaine est plus grande que pour les fractions politiques car le rôle des dirigeants devrait être, précisément, de maintenir le contact avec toutes les parties et de consolider l’unité interne. Le dialogue devrait, en outre, englober toutes les fractions et devrait porter sur les principaux dossiers en suspens, tels que la redéfinition des relations libano-syriennes et le problème de la marginalisation des chrétiens de la part du pouvoir. » En conclusion, M. Khazen a fait assumer à « toux ceux qui se sont succédé au pouvoir » ces dernières années la responsabilité de la non-application de l’accord de Taëf.