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Actualités - CHRONOLOGIE

Réunion du conseil municipal de Beyrouth aujourd’hui La décision d’interdire les motos dans la capitale sera modifiée, sinon annulée

La décision du conseil municipal de Beyrouth d’interdire les motocyclettes à l’intérieur de la capitale à partir d’octobre a soulevé un tollé énorme, autant de la part des usagers eux-mêmes que des sociétés qui emploient les deux-roues pour la livraison. Une réunion du conseil municipal est prévue pour aujourd’hui, à 13h, et il est possible, selon les observateurs, que la décision soit modifiée, sinon annulée ou remplacée par une autre. Le conseil municipal se trouve en effet dans une situation où il doit trouver une solution à ce problème. « C’est en raison des très nombreuses plaintes que nous avons reçues de la part de citoyens, concernant les motos, que nous avons décidé d’agir », explique Bernard Gerbaka, membre du conseil municipal. « Par cette décision, qui n’était peut-être pas la meilleure, le conseil a exprimé un ras-le-bol. Après le tollé qu’elle a soulevé mais aussi le débat qu’elle a contribué à ouvrir, nous pouvons aujourd’hui en discuter plus calmement. » M. Gerbaka n’était personnellement pas favorable à la décision d’interdire totalement les deux-roues, pour les raisons suivantes : aucune capitale dans le monde n’est privée de motocyclettes. Celles-ci, au contraire, bénéficient de l’encouragement des services publics parce qu’elles permettent de réduire la pollution (moins de consommation d’essence et moins de temps pour les trajets) et qu’elles accordent une certaine liberté de mouvement. D’autre part, selon lui, il n’est pas prouvé que les motos causent plus de nuisances que les voitures. Enfin, il évoque un argument économique, celui des sociétés de livraison qui risquent d’être paralysées par l’interdiction des deux-roues. Il explique néanmoins les raisons qui ont poussé le conseil à adopter cette position extrême. « L’afflux des plaintes qui nous sont parvenues était dû à trois raisons, le vol à la tire, les bruits nocturnes et les accidents provoqués par les chauffards », souligne-t-il. Pourquoi alors ne pas réglementer le trafic des motos, au lieu de les interdire tout bonnement ? « Nous avons tenté d’obtenir une organisation du trafic de la part des Forces de sécurité intérieure (FSI), mais celles-ci ont invoqué les difficultés de poursuivre les nombreux contrevenants sur deux-roues, allant même jusqu’à soutenir la thèse qu’ils ne pouvaient les arrêter qu’en leur tirant dessus ! », affirme M. Gerbaka. À la réunion d’aujourd’hui, M. Gerbaka, également coordinateur de la commission de prévention des accidents de la route, promet de faire plusieurs propositions « dont j’ai déjà discuté avec le président du Conseil qui y a été sensible, et avec le président de la Yasa, Ziad Akl ». La première suggestion porte sur l’enregistrement obligatoire de toutes les motos, y compris celles de moins 50 cc. « Aujourd’hui, n’importe qui peut acheter une petite moto à très bon marché, explique-t-il. Si elle est retenue par les forces de l’ordre, il lui revient moins cher d’en acquérir une autre que de payer la contravention. Avec les frais d’enregistrement, avoir une moto reviendra plus cher et les conducteurs auront intérêt à être plus prudents et à s’acquitter de la contravention. D’autre part, les véhicules seront plus facilement traçables. » M. Gerbaka propose également que le port du casque redevienne obligatoire, car cela incite le conducteur à la prudence. Il suggère que « la taxe douanière sur les casques importés soit levée », ce qui ne peut que profiter à l’État parce que « chaque dollar dépensé sur le casque économise 30 dollars sur les factures de santé ». Enfin, M. Gerbaka insiste sur la nécessité de « développer les moyens de répression des FSI, parce qu’il n’y a pas de raison qu’elles se sentent incapables d’arrêter les motocyclistes contrevenants ».
La décision du conseil municipal de Beyrouth d’interdire les motocyclettes à l’intérieur de la capitale à partir d’octobre a soulevé un tollé énorme, autant de la part des usagers eux-mêmes que des sociétés qui emploient les deux-roues pour la livraison. Une réunion du conseil municipal est prévue pour aujourd’hui, à 13h, et il est possible, selon les observateurs,...