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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le chef du PSP ne voit plus de déséquilibre au niveau des relations libano-syriennes Joumblatt annonce sa prochaine participation au Rassemblement parlementaire chrétien en gestation

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a confirmé son alliance avec les partis gravitant dans l’orbite syrienne, justifiant sa position par « la situation internationale et locale » qui l’a poussé à « se ranger de nouveau sur la même ligne (politique) avec l’allié stratégique qu’est le Baas arabe ». M. Joumblatt, qui a annoncé sa prochaine participation au Rassemblement parlementaire chrétien en gestation, a en outre nié l’existence d’un déséquilibre au niveau des relations libano-syriennes, estimant que le dialogue entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et les Assises de Kornet Chehwane devrait être engagé « sur base des constantes nationales que représente Taëf dans ses deux volets intérieur et régional, c’est-à-dire les relations privilégiées avec la Syrie et les traités conclus avec elle ». M. Joumblatt, qui a eu des entretiens avec les dirigeants du Baas et du PSNS, auprès de qui il s’est rendu hier, a souligné plus tard à la presse l’objectif de cette double visite : « Il était nécessaire, en raison des circonstances internationales et internes, de se ranger de nouveau sur la même ligne (politique) avec le courant national et islamique. Cet alignement commence avec l’allié stratégique central qu’est le Baas arabe socialiste (...). Plus tard, nous étendrons le cercle de ces consultations à d’autres partis et courants, non pas pour créer un front, mais pour parvenir à un minimum de points communs au sujet de tous les dossiers internationaux et locaux, dont la nouvelle loi électorale. Nous avons décidé de poursuivre les réunions au niveau des dirigeants des partis pour établir la mouture de documents de travail communs. » Selon lui, le dialogue entre le général Lahoud et Kornet Chehwane ne devrait pas être engagé « dans le seul but d’avoir des discussions parce qu’on risque d’aboutir à un dialogue de sourds ». Ce dialogue, a-t-il estimé, devrait être engagé « sur base des constantes nationales que représente Taëf dans ses deux volets intérieur et régional, c’est-à-dire les relations privilégiées avec la Syrie et les traités conclus avec elle ». Il n’a pas voulu anticiper et spéculer sur ses éventuels résultats. Au journaliste qui lui rappelait les réserves du patriarche maronite sur le redéploiement syrien « dont les limites ne sont pas connus », le chef du PSP a déclaré : « Nous ne pouvons pas en définir les limites, ni moi ni le patriarche Sfeir. Il s’agit d’une question militaire technique du ressort des deux commandements syrien et libanais. » Interrogé au sujet du Rassemblement parlementaire chrétien en gestation, il a répondu en annonçant sa prochaine participation à ce regroupement. « Mais pour ne pas anticiper, disons que “le bloc de la rencontre démocratique” (son bloc parlementaire) tiendra une réunion la semaine prochaine. De toute façon, nous ne pouvons que prendre part à ce rassemblement. Le député Antoine Ghanem, qui fait partie des Kataëb, est déjà engagé auprès de Kornet Chehwane et Salah Honein (tous deux membres du bloc Joumblatt) assiste également aux réunions de cette formation. Étant donné nos constantes, nous ne pouvons donc que participer au rassemblement parlementaire », a expliqué M. Joumblatt. Prié de dire s’il peut, encore une fois, changer de camp, il a affirmé : « Certains ne décryptent pas les changements internationaux comme je les ai interprétés pour me ranger de nouveau sur la ligne de lutte arabe à laquelle j’ai de tout temps appartenu. Si des membres de Kornet Chehwane souhaitent s’aligner sur ce camp, ils seront les bienvenus. » M. Joumblatt a tenu ces propos au terme de son entretien avec le secrétaire général du Baas, Assem Kanso, qui l’avait menacé, rappelle-t-on, au Parlement, lorsqu’il avait appelé à un rééquilibrage des relations libano-syriennes. Les discussions ont eu lieu en présence des membres du commandement du parti Baas qui a rendu un vibrant hommage au chef du PSP, dans le communiqué qu’il a publié au terme de la réunion pour rendre compte des grandes lignes des délibérations. Le communiqué a critiqué violemment « les positions agressives émanant des forces isolationnistes qui continuent de parier sur les plans américano-sionistes visant à opérer des changements au Liban ». Au terme de son entretien avec le chef du PSNS, Gebrane Arayji, M. Joumblatt a indiqué, en réponse à une question de la presse, qu’il n’y a aucune raison pour qu’il se rende pour le moment à Bankerké. Il a expliqué qu’il attend les résultats du dialogue entre Kornet Chehwane et le général Lahoud avant de rendre un vibrant hommage à la présidence de la République. Il a ensuite estimé qu’il n’est pas question, pour lui, d’accepter un retour au passé. « La ligne arabe a gagné et la ligne israélienne a été vaincue », a-t-il fait valoir avant de déclarer à l’adresse du journaliste qui lui demandait de préciser les points de déséquilibre au niveau des relations libano-syriennes : « Qui a parlé de déséquilibre ? Non, il n’y a pas de déséquilibre. » Ni politique ni économique ? « Il existe un déséquilibre économique central. L’économie libanaise ne repose par sur les hôtels et sur les rentes et les intérêts », a répondu M. Joumblatt.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a confirmé son alliance avec les partis gravitant dans l’orbite syrienne, justifiant sa position par « la situation internationale et locale » qui l’a poussé à « se ranger de nouveau sur la même ligne (politique) avec l’allié stratégique qu’est le Baas arabe ». M. Joumblatt, qui a annoncé sa prochaine participation au Rassemblement...