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Actualités - CHRONOLOGIE

Infrastructure - La population des villages affectés menace de recourir à l’escalade Le Koura et Ras el-Metn privés d’eau

Dans le Koura, comme à Ras el-Metn, et dans plusieurs autres régions libanaises, la population se plaint de la pénurie d’eau alors même que la saison d’étiage n’a pas encore commencé. Mais si à Ras el-Metn les habitants ont organisé un mouvement de protestation pour tenter d’attirer l’attention des autorités sur le problème qui se pose dans leurs régions, dans le Koura, on préfère patienter et donner sa chance au gouvernement, avant d’avoir recours à l’escalade, contre laquelle M. Fayez Ghosn, député de la région, a mis en garde hier. Dans le Koura d’abord, le problème est le suivant : une station de recyclage de l’eau a été mise en place mais l’on n’a toujours pas songé à installer les canalisations qui doivent acheminer l’eau aux habitations. Résultat : la population dans ce caza se trouve toujours contrainte d’avoir recours aux camions-citernes pour s’approvisionner en eau. « La situation est dramatique », s’est exclamé M. Ghosn hier, au terme d’une réunion qu’il a tenue avec le mohafez du Liban-Nord, Nassif Kalouche. L’entretien a évidemment porté sur ce problème. « Notre région est réputée pour l’insuffisance de ses ressources hydrauliques et c’est pour cette raison qu’une station de recyclage d’eau, l’une des plus importantes du Liban, a été édifiée. Mais on n’a pas songé à installer, dans le même temps, un réseau de canalisations. C’est ce qui a poussé les présidents des municipalités des villages du Koura à brandir la menace de mouvements de protestation. Ils sont d’ailleurs soutenus par les habitants du caza parce que la pénurie d’eau est en train d’aggraver leurs soucis et leurs difficultés socio-économiques dans la mesure où ils sont contraints d’acheter régulièrement l’eau. C’est inacceptable », a déclaré le député, précisant qu’il a eu plusieurs entretiens portant sur cette affaire avec le ministre de l’Énergie et de l’Eau ainsi qu’avec les responsables du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), « qui ont tous visité la région ». Mais aucune suite n’a été donnée, au niveau officiel, à ce problème. M. Ghosn a invité les autorités à hâter l’installation de canalisations. « Nous voulons éviter que la population ait recours à l’escalade », a-t-il précisé, expliquant que le réseau hydraulique en place remonte au début des années trente. Problème de pompage À Ras el-Metn, le problème est différent, mais le résultat est le même : les robinets sont secs. La pénurie d’eau a commencé il y a quarante-deux jours et c’est parce qu’ils ont eu le sentiment qu’elle risque de se prolonger que les habitants ont décidé de réagir. Ils ont organisé hier un sit-in devant le siège de la municipalité. Dans le communiqué qu’ils ont distribué, ils ont indiqué que « près de 10 000 personnes sont privées d’eau » et qu’« il est temps que les dirigeants assument leurs responsabilités ». Dans ce village, le problème se pose au niveau du pompage. L’installation a besoin d’être réparée. L’entrepreneur, en charge de la maintenance de la station de pompage, était venu il y a quarante-deux jours pour effectuer les travaux d’entretien. La pompe a été fonctionnelle pendant vingt-quatre heures puis elle s’est arrêtée et l’entrepreneur n’a plus donné signe de vie. S’adressant dans leur communiqué au ministère de l’Énergie et de l’Eau, les habitants de Ras el-Metn ont clamé leur indignation. « Est-il possible que toute une région soit privée d’eau parce qu’une pompe est tombée en panne ? » Ce problème a été soulevé au cours d’une réunion que les présidents des municipalités de la région ont tenue avec leur député, M. Ayman Schoucair. Ils devaient exprimer leur mécontentement de l’entrepreneur et souligner la nécessité que la pompe soit réparée sans tarder. Selon les présidents des municipalités, le prix de l’eau achetée depuis près d’un mois et demi par la population dépasse de loin le tarif de l’abonnement annuel à l’Office des eaux du Barouk. Ils ont aussi mis l’accent sur le fait que la saison d’estivage, qui était excellente cette année, a été compromise à cause de ce problème. Décision a été prise en définitive de faire assumer à l’entrepreneur les conséquences de son laisser-aller.
Dans le Koura, comme à Ras el-Metn, et dans plusieurs autres régions libanaises, la population se plaint de la pénurie d’eau alors même que la saison d’étiage n’a pas encore commencé. Mais si à Ras el-Metn les habitants ont organisé un mouvement de protestation pour tenter d’attirer l’attention des autorités sur le problème qui se pose dans leurs régions, dans le...